Festival Dimey : des spectacles qui détonnent

Ce vendredi 27 mai, en début d’après-midi, la cave à Bernard accueillait dans son antre le conteur Raynald Flory. Il était accompagné par Vincent Bardin musicien accompli, multi-instrumentiste maîtrisant tous les styles et fidèle du festival. Tous deux ont sublimé des textes connus mais aussi moins connus de Bernard Dimey, mais pas que… quelques textes d’Apollinaire, de Rimbaud et autres poètes disparus ont rythmé cet après-midi. Les deux compères se sont unis à un moment oU se sont côtoyé à un autre pour présenter aux festivaliers un vrai beau spectacle. Bernard Dimey aurait sûrement aimé ce moment “Poësiques”.

Retour vers 17 h à l’espace Jean-Bénédetti ou Sébastien Gauthier, le Nivernais, accompagné à l’accordéon par Sophie Camelot, sa complice sur scène, ont fait monter la pression atmosphérique. Dans son spectacle intituler “Baromètre”. Dans le Littré dictionnaire du XIX^e siècle, on retrouve la définition du baromètre : instrument qui mesure la pression de l’atmosphère. Pour Seb Gauthier sa version différé un peu : « En temps de crise, des bars, cent pressions pour mesurer la pesanteur et la gravité ambiante ». Sébastien Gauthier est imprégné de son expérience avec l’Université des bistrots. C’est avec cette volonté que ce spectacle parle “du bar”, de ceux qui le fréquente, de ce qu’il s’y dit. L’occasion pour Sébastien Gauthier d’aborder des sujets d’actualités sur un ton engagé, poétique et satirique. Toujours porté par cette démarche d’éducation populaire et de partage, Sébastien Gauthier souhaite que la première tournée soit proposée aux bistrots de la Nièvre. A Nogent, il a su griser un public nogentais qui a bu ses paroles.

A 20 h 30, à la salle de spectacle, le cirque des Mirages dans son spectacle “L’amour à Mort”, nous a emmenés dans un univers tout en clair-obscur. Sur scène Yanowski et Fred Parker (le pianiste) dégage une force intéressante. Du halo de lumière à l’univers sonore très réussi, le spectateur surfe sur une mer agitée et inquiétante. Une mise en scène qui vient enrichir un peu plus la langue de Yanowski “coincée” quelque part vers la fin du XIX^e siècle, dans un univers “fantastico-fantasmagorique”. Un jeu impeccable, un texte qui résonne et fait sens au milieu de phrases musicales très visuelles.

Ensuite, c’était au tour de David Sire et son spectacle “Avec”. David Sire est seul sur scène avec son complice guitariste Cerf Bardin. Dans ce concert plus que vivant néanmoins au chaos parfaitement ordonné, David Sire nous a fait caracoler joyeusement au gré de sa fantaisie poétique inépuisable avec l’énigmatique Cerf Badin, un clown guitariste redoutable. Avec des guitares et des pompes à vélo… Le spectacle du duo trace une généreuse échappée belle au pays de l’étonnement, avec pleins de bidules ou de bidoules suivant l’humeur. Un vrai spectacle musical.

culture. Belle programation encore ce vendredi, au complexe culturel Robert-Henry et à la cave à Bernard.