Festival Dimey : Ascension émotionnelle
Ce jeudi de l’Ascension, deuxième journée du Festival Bernard-Dimey, de belles rencontres se sont produites à l’espace culturel Robert-Henry de Nogent.
En début d’après-midi, l’espace Benedetti accueillait dans son antre Louise Ellie, Haut-Marnaise de Chancenay. Louise-Ellie est une auteure, compositrice et interprète s’inscrivant dans un répertoire folk.
Louise défend sur scène des textes écrits en français, alliés à des rythmiques assurées par Ellie, sa guitare. A ce tandem d’apparence classique, se sont vus s’ajouter au fil des scènes, divers instruments tels que le ukulélé, l’harmonica ainsi que quelques percussions accrochées aux chaussures de la chanteuse. Sa notoriété grandissante a marqué la sortie de son premier album intitulé “Ancrage”. Vous pourrez la découvrir cet été en cyclomoteur. En effet Louise Ellie sillonnera la Haute-Marne pour une série de concerts dans des lieux atypiques comme le bistrot du brocanteur à Blumerey, le 24 août, la médiathèque de Montier-en-Der le 25 et Chancenay le 26. D’autres dates sont prévues pour l’été. Une belle rencontre où textes et voix sont en harmonie.
Le nouvel éclairage de Datura
Un peu plus tard dans l’après-midi, dans le même espace musical, c’est au tour de Datura, un duo de deux filles, Céline Régnard une Bretonne d’origine, accompagnée par Marie-Suzanne de Loye à la viole de gambe baroque. Cet instrument ancien par excellence à cordes et à archet est encore très présent dans la musique d’aujourd’hui. Céline et Marie-Suzanne ont sublimé tout en douceur et en harmonie des textes de Ferré, Gainsbourg, Dutronc ou encore Nougaro. Ces deux complices ont apporté avec passion un nouvel éclairage sur des chefs-d’œuvre de la belle chanson française.
Le “franc-chanter” de Yoanna
A 20 h 30, dans la grande salle de spectacle, Yoanna arrive sur scène avec son accordéon et son complice Mathieu Goust à la batterie. Sincères, provocatrices mais pleines d’autodérision, ses chansons sensiblement brutes et instinctivement féministes ne laissent pas indifférent. La musique se montre aussi poétique grâce à un dialogue captivant entre l’accordéon, les percussions et les ambiances sonores créées en direct par Mathieu Goust. Yoanna étonne autant par son énergie sur scène que par la qualité de ses textes. Les reprises de “Plastique”, “Sorcière”, ou encore “Ni dieu ni maître” interpellent le spectateur. On retrouve Yoanna en guerrière comme sur la pochette de son dernier opus, “2e sexe”. Cette auteure-compositrice interprète n’a rien perdu de son “franc-chanter”.
“Mélodies chroniques”
Patrice Mercier ne recule devant rien. Il se saisit de tous les sujets du moment, profitant des digressions des uns et des autres.
Doté d’un sens de la dérision hors norme, et accompagné au piano, Patrice Mercier, en a fait voir de toutes les couleurs : humour noir et rire jaune en priorité ! Il aborde les thèmes de l’actualité et détourne les chansons populaires. Patrice Mercier s’y distingue par son habileté à chroniquer sans fard l’actualité ou les sujets les plus épineux, en nous les chantant sur quelques-unes des grandes mélodies du répertoire français. Gilets jaunes, véganisme, pollution des océans, dopage, euthanasie, pédophilie… Les grands succès de la chanson populaire sont bringuebalés sous son écriture corrosive en chansons à faire rire. Le festival se poursuit ce samedi avec, à l’affiche, Laurent Berger et Nicole Rieu en clôture de ce festival 2023.
De notre correspondant