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Festival de la photo de Montier-en-Der : l’ours blanc sur blanc

Le photographe franco-grec est le parrain du Festival cette année. Il présente une magnifique exposition sur l’ours blanc à la Halle au blé de Montier-en-Der.

L’histoire qui lie Kyriakos Kaziras et le Festival de Montier sort de l’ordinaire. D’abord parce que Montier a été le premier festival à exposer le photographe franco-grec au début des années 2010. « Montier, c’était ma première expo en France, personne ne me connaissait. Et ils m’ont donné ma chance. Je n’expose plus dans beaucoup de festivals mais pour Montier je serai toujours disponible. » Mais aussi parce que Kyriakos Kaziras est le seul photographe a avoir été parrain du Festival pendant 24 mois ! Coronavirus oblige, la programmation 2020 a été reportée en 2021 ainsi que son parrainage. Voilà qui ravit cet amoureux de la nature et de la photo. Celui-ci offre en retour à Montier un magnifique cadeau : des images grand format de ses ours blancs qu’il expose d’habitude dans les galeries d’art aux Etats-Unis ou en Italie. Il n’est pas exagéré de dire que l’on aura rarement vu des tirages d’une telle qualité à Montier depuis sa création. Et cela vaut aussi pour les images elles-mêmes. Grand maître du blanc, Kyriakos Kaziras pose un regard très personnel sur cet animal du Grand Nord. Il passe six mois de l’année à son contact, en Alaska à partir de la mi-septembre, au Canada dès la fin mars et au nord de Spitzberg pendant l’été. C’est notamment au sein de ce dernier site qu’il a réalisé l’image intitulée Midnight Melody (que nous vous présentons ci-contre). Une image qui contrairement aux apparences a été prise à 23 h 30. « Là-bas, il fait jour 24 sur 24. Le soleil descend vers l’horizon mais finalement, il remonte. Il y a de légères évolutions dans la lumière, et la “nuit”, elle est beaucoup plus douce ».

Contrairement à Laurent Bal-lesta avec qui il partage le site de la Halle-au-Blé (lire enpage 6), Kyriakos Kazyras ne se définit pas comme un explorateur ou un aventurier. « Je ne cherche pas l’exploit, ce qui m’intéresse c’est le côté artistique ». En revenant chaque année aux mêmes endroits, le photographe arrive à anticiper le comportement des ours. Il imagine même des scènes à l’avance, un peu comme un storyboard. « J’écris l’histoire que je vais raconter. De temps en temps, je dessine, pour avoir une perspective ou un cadre et parfois même je peins aussi, même si je peins mal. Mon grand-père paternel était peintre et mon grand-père maternel était passionné de photo. Quelque part, j’ai voulu réunir les deux ». Dans le même temps, Kyriakos Kazyras parvient à saisir sur le vif des scènes qui se déroulent devant son objectif. Résultat : une vision tendre et sensible des ours polaires d’aujourd’hui, où le pelage des animaux se confond avec le paysage glacé, tout comme leur reflet sur l’eau avec le ciel et les nuages. Une vision artistique qui n’empêche pas Kyriakos Kazyras de dénoncer un certain nombre de problèmes comme la chasse à l’ours. Chaque année, au Canada, 700 ours spécimens sont décimés en tout légalité. Dans le monde, le chiffre passe à 12 000.

Fr. T.

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