Festival Bernard-Dimey : un final en apothéose
Le Festival Bernard-Dimey 2022 s’est terminé en apothéose ce samedi 28 mai avec “Cinq voix, cinq guitares”. Un grand cru 2022 comme aurait aimé le poète nogentais.
Dès 11 h, ce samedi matin 28 mai, l’apéro-rencontre avec Michel Bühler a été un moment privilégié pour les festivaliers et spectateurs venus nombreux. Après la projection, du film “L’autre chemin, portrait d’un chanteur de parole”, c’est Richard Vaillant et Lionel Thomassin qui ont rythmé le débat sur la vie atypique et les multiples activités de l’auteur compositeur-interprète, dramaturge, écrivain et cinéaste.
Michel Bühler, par le jeu de questions-réponses a répondu avec brio sur “sa vie”, celle d’un homme qui par son action et son œuvre artistique et fait vivre la chanson francophone. Michel Bühler a pris part à de nombreuses actions de solidarité et de défense des opprimés.
On l’a retrouvé samedi soir sur la grande scène du complexe culturel Robert-Henry entouré d’une belle brochette d’auteurs-compositeurs et guitaristes. Après l’apéritif, c’est à l’espace Jean-Bénédetti, que l’on a retrouvé la slameuse langroise Estelle Ladoire. Arrivée en 1997 à Laferté-sur-Amance, elle rejoint en 2018 la ville natale de Diderot. Elle y crée en 2015 un club de slam. Bien avant, Estelle Ladoire avait déjà édité en 2005 un petit recueil de poésie et un roman en 2011. Sur des musiques diverses, classiques ou plus rythmées, elle balance des textes forts souvent tirés d’une vie chaotique dès son plus jeune âge. Estelle Ladoire a le feu en elle et celui-ci n’est pas près de s’éteindre.
Cinq copains déjantés
Ensuite, c’est au tour des Snic’Fou, une bande de jeunes du Sud du département, qui ont investi l’espace scénique comme une cour de récréation. A première vue, on imagine un groupe un peu loufoque, qui ne se prend pas au sérieux (c’est le cas). Cependant, mais dès les premières notes de musique, on est transporté sur les paroles de Ferrat, Brel, Perret… et autres chanteurs français à textes. Les Snic’Fou dans des interprétations rythmées, chaleureuses, parfois surprenantes, communiquent leur joie de vivre à un public qui n’est pas resté de marbre.
En soirée et en apothéose de ce festival 2022, Eric Frasiak, l’un des artistes majeurs de ce festival, a réuni quatre autres grands talents de la chanson française. Michel Bühler le Suisse, Frédéric Bobin, le gars du Creusot, Régis Cunin le Lorrain de Conflans-en-Jarnisy et Jérémie Bossone de Loudun, dans la Vienne.
C’était donc carte blanche pour ces cinq compères qui ont repris chacun en ce qui les concernent leurs plus belles chansons. Pendant deux heures et demie, aux rythmes tantôt folk song, tantôt rock. On y retrouve cinq jongleurs de mots sur des textes parfois engagés. Tendresse, amour, moquerie, simplicité et engagement ont été les maîtres mots de ce spectacle haut en couleurs. Un travail d’orfèvre qui a ravi les plus exigeants, des textes signifiants, un jeu brillant sur les mots avec des mélodies entrainantes, le tout porté par des voix souriantes. Le public a été bluffé, époustouflé.
Place ce lundi à l’Enfantstival avec deux spectacles, l’un d’Agnès Doherty et l’autre de Philippe Roussel et Maxime Vauthier, spectacle réservé aux scolaires mais ouvert aussi aux adultes.