Fermeture d’une classe primaire : ça grogne à Bourbonne

Jeudi 22 février, à l’initiative des parents d’élèves et de leur présidente, Aurélie Legec, une quarantaine de personnes sont venues protester contre la fermeture d’une classe de primaire à Bourbonne-les-Bains.

Parmi les participants, de nombreux élus concernés, plus ou moins, par cette classe de la cité bourbonnaise, mais tous présents pour défendre leur territoire rural.

Il est vrai que l’on compare beaucoup le citadin et le rural. Mais ce dernier a moins de chances de réussir, d’accéder à une carrière importante – les statistiques le montrent -. Comme l’a précisé André Noirot, maire de Bourbonne, « la scolarité, l’enseignement doivent être une priorité de notre Etat, on ne doit pas parler argent mais permettre à tous de suivre une voie scolaire de leur choix ». Il est bien évident que l’enseignement donné aujourd’hui ne portera ses fruits que dans une quinzaine d’années. Chez les élus locaux, tous sont conscients de l’importance de conserver les classes dans la ruralité surtout lorsqu’un projet important de construction d’un groupe scolaire est acté ; ce groupe serait situé à proximité du collège actuel, vers le gymnase et la piscine (en cours de rénovation) pour que les primaires puissent, sans avoir à utiliser un car, accéder à la piscine, au gymnase et à la cantine scolaire avec proximité d’un parking sécurisé ; un gain de temps pour tous, un temps de fatigue en moins pour les élèves et surtout une protection environnementale à l’heure où on demande à chacun de veiller sur la planète et de privilégier les énergies renouvelables. Cette fermeture s’inscrirait donc dans un non sens.

« Privilégier la ruralité »

Eric Darbot, président de la communauté de communes, avec à ses côtés d’autres membres communautaires a souligné : « Nous souhaitons que cette classe soit maintenue pour des raisons que j’ai déjà évoquées, la première étant la construction d’un groupe scolaire prévu sur Bourbonne, la seconde, privilégier la ruralité et en troisième point que la sectorisation scolaire a été validée et différents postulats ont été mis en avant, comme le fait qu’aucune classe de bourg centre doit fermer, aucune fermeture si projet de construction. Donc on remplit toutes les cases. Par ailleurs, on s’est engagé dans un dispositif TER (Territoire enseignement rural), cette fermeture annoncée s’oppose à ce cadre ».

A cette manifestation, on pouvait noter la présence des maires ou de premiers adjoints de Villars, Montcharvot, Chatelet-sur-Meuse, Fayl-Billot, Melay, Voisey, Chaudenay, Champsevraine, Enfonvelle, Danrémont, Serqueux, et bien sûr, Bourbonne avec, aussi, Elie Pérriot, conseiller départemental auxquels se sont ajoutés plusieurs membres de la communauté de communes des Savoir-faire.

A l’issue de cette manifestation, M. Darbot a appris que la fermeture de l’école d’Heuilley-le-Grand venait d’être décidée, celle-ci faisant partie de la même Communauté de communes. Il insiste pour que « dans un souci de solidarité intercommunale, le lien soit fait avec le maintien de la classe primaire de Bourbonne ».

De notre correspondante Marie-Agnès Fontaine