Fermeture des Frouchies : les détails de la transaction
COMMERCE. Il y a un mois, le restaurant les Frouchies baissait le rideau. La Ville, propriétaire des murs, va prochainement acter le rachat du fonds de commerce, avant de pouvoir plancher avec le Conseil départemental et la SNCF sur le projet de réaménagement de tout ce secteur.
Les faits
Le vendredi 22 décembre 2023, Odile Costes, patronne du restaurant routier les Frouchies, rue Jeanne-d’Arc, effectue le tout dernier service de l’établissement qu’elle tient depuis le 15 mai 1987.
La raison
Odile Costes a l’âge de faire valoir ses droits à la retraite mais cette fermeture représente un crève-cœur pour la gérante, qui préférait, au moment de notre entrevue, se rappeler que des bons souvenirs. Mais la Ville est propriétaire des murs depuis 2014 et a toujours pour projet de réaménager tout le secteur du passage à niveau n°22 (PN 22), avec le concours des autres propriétaires concernés, la SNCF et le Conseil départemental.
La transaction
La nouvelle équipe municipale, élue en juin 2020, a donc réactivé ce dossier d’un bien acquis en 2014 à la faveur d’un droit de préemption urbain. Odile Costes, propriétaire du fonds de commerce, et la Ville, échangent par rapport au projet. « La reprise des discussions s’est faite pendant la crise sanitaire », indique la première adjointe au maire, Rachel Blanc. Une période compliquée pour la profession, même si en sa qualité de restaurant routier, les Frouchies a pu rouvrir rapidement. A la fin de l’année 2023, la Ville et Odile Costes sont parvenus à un accord, qui s’élève à 224 000 €, soit 191 000 € de rachat du fonds de commerce, prenant en compte rétroactivement le chiffre d’affaires de l’établissement, 9 000 € de rachat de Licence 4 et 24 000 € de licenciement économique. Une transaction qui devra d’abord être votée en conseil municipal, le 22 février, avant d’être actée.
Le projet final
Le pont de la D 635 à reprendre entièrement, le PN 22 également, un giratoire à imaginer, une sécurisation à refaire entre les piétons, les automobilistes et les cyclistes : ce secteur de la ville, accès entre la départementale et les trois zones industrielles (de Troisfontaines, de référence et Jeanne-d’Arc) est un point stratégique important. « Il faut le repenser de manière globale, ça forme un tout », indique Rachel Blanc, qui évoque « dix ans de discussion et de négociation » avec également d’autres propriétaires et entreprises du secteur (même ceux situés derrière le pont), ce qui fait l’objet d’un travail d’une AMO (assistant à maitrise d’ouvrage). Un bureau d’études travaille avec les directions techniques de la Ville, du Département et de la SNCF.
Le calendrier
Rien n’est encore acté, étant donné que les acteurs du dossier travaillent sur plusieurs hypothèses. Mais Rachel Blanc imagine un calendrier défini, dans les meilleurs délais possibles, comme tel : concrétisation du projet en 2024, financement et prévisionnel en 2025 et début des travaux en 2026. De son côté, Odile Costes est très occupée à vendre le matériel ainsi que le mobilier de son établissement.
N. F.