Fermeture de classe : colère en Pays chaumontais
Enseignement. Ce vendredi 10 mars, des manifestations ont eu lieu à Ageville, à Esnouveaux et à Bourdons-sur-Rognon contre la fermeture d’une classe sur l’une des trois écoles de ces villages. La décision doit être prise le 13 mars.
« Nous voulons garder nos petits effectifs et nos écoles », soutient Audrey, la représentante des parents d’élèves de l’école d’Ageville. Avec une trentaine de parents et d’enfants, elle s’est rendue devant l’établissement pour manifester contre la suppression d’une classe, ce vendredi 10 mars, en fin d’après-midi.
Cette fermeture pourrait intervenir dans la commune, mais aussi à Esnouveaux ou à Bourdons-sur-Rognon. La décision définitive doit encore être prise, mais les rumeurs disent qu’elle se produira à Ageville. Pour le village qui ne compte qu’une seule classe, cela signerait l’arrêt de mort de l’école.
Par ailleurs, peu importe lequel de ces trois villages sera finalement concerné, les élèves seront dans des classes regroupant trois niveaux. « Pour les maternelles, il y aurait des grands avec des petits qui font encore pipi dans leur culotte », déclare avec perplexité Anaïs, une maman.
Des impacts au-delà de l’éducation
« S’il n’y a plus d’enfants dans les villages, les communes vont mourir. Une école apporte un dynamisme économique. Ici, on a beaucoup de nounous. Il y a aussi des associations qui ne tourneraient plus s’il n’y a plus les élèves. C’est toute la vie du village qui va être impactée », déplore Angélique, une maman venue manifester à Ageville.
Fin février, la nouvelle de la suppression de quatorze postes d’enseignants a commencé à s’ébruiter. La décision finale tombera avec le dévoilement de la carte scolaire de septembre 2023, le 13 mars. « Prendre une décision aussi vite ne nous laisse pas du tout le temps de nous exprimer. Ils n’ont pas cherché à parler aux parents. Aussi, j’ai des questions sur qui prend ces décisions. Est-ce les gens de terrain ? », soulève une autre maman.
Julia Guinamard