Fédération des trucs qui marchent : mais c’est quoi ce truc ?
La Fédération française des trucs qui marchent a été lancée officiellement ce mardi 22 novembre au théâtre de la Madeleine à Paris. Elu local, élève en école de commerce, en stage au sein du cabinet Evidence, Raphaël Ruegger a débusqué partout en France des initiatives locales qui marchent. Dont deux en Haute-Marne.
Ce serait un comble que ça ne marche pas ! La Fédération des trucs qui marchent n’est pas en mode one shot (une seule fois). Elle espère bien durer dans le temps et créer une véritable émulation dans les territoires. « On va voir ce soir comment ça se passe », confie Raphaël Ruegger à l’initiative de ce projet. Ce soir ? C’était ce mardi soir au théâtre de la Madeleine à Paris que la Fédération française des trucs qui marchent était officiellement créée devant un beau parterre d’invités, quelque 600 personnes dont bon nombre d’élus.
Des initiatives locales peu connues mais efficaces
Mais qui a donc eu l’idée de ce truc ? « C’est une initiative commune », répond du tac au tac Raphaël Ruegger. Elève en école de commerce à l’Essec, c’est au sein du cabinet parisien Evidence où Raphaël est en stage que l’idée a germé. Le nom de la Fédération est très explicite. « Il s’agit, détaille Raphaël Ruegger, d’aller débusquer partout en France les initiatives locales pas ou peu connues et qui sont efficaces. » « Je rêvais de faire un tour de France », glisse celui qui est par ailleurs élu local, à Neuvy-sur-Barangeon dans le Cher, une commune de 1 200 habitants.
« Le mandat local, c’est le plus beau »
« Le mandat local, c’est le plus beau, s’enthousiasme Raphaël Ruegger, c’est celui qui permet d’être le plus proche des gens. » Justement, ce sont les élus locaux que la Fédération française des trucs qui marchent entend mettre à l’honneur. Entre fin février et fin octobre « où j’ai eu mes derniers entretiens », Raphaël Ruegger a effectué 20 000 km au volant de sa Clio, parcourant une bonne partie des départements de France à la recherche des trucs qui marchent. Les initiatives locales recherchées doivent être efficaces mais aussi duplicables à d’autres territoires. La Fédération ambitionne de faire essaimer un peu partout les bonnes idées.
Deux idées haut-marnaises à l’honneur
Raphaël Ruegger est bien sûr passé par la Haute-Marne « où j’ai reçu un très bon accueil ». Il a fait notamment la connaissance de Théo Caviezel (“Tour du monde de la Haute-Marne”) mais a rencontré aussi d’autres acteurs et élus du département. Il est tombé sous le charme de deux initiatives haut-marnaises : “La beauté sauvera le monde” à Saint-Dizier, « un musée à ciel ouvert tellement poétique et qui tranche avec ces villes moches et défigurées par de vieux panneaux publicitaires. »
Quentin Brière, le maire de Saint-Dizier, a ainsi été invité au théâtre de la Madeleine pour parler de cette initiative culturelle qui pourrait être reprise ailleurs. Autre initiative mise à l’honneur : le système de transport à la demande du Pays de Langres. Et c’est Sylvie Baudot, la maire de Cohons, vice-présidente du PETR, qui a été invitée à parler de Linggo. Raphaël Ruegger a trouvé l’idée géniale et a donc décidé de la mettre sous le feu des projecteurs.
Ainsi, ce sont les six coups de cœur du jeune élu du Cher qui sont sur la scène du théâtre de la Madeleine. Deux sont haut-marnais. Excusez du peu.
Céline Clément
Comment Saint-Dizier sauve le monde en beauté
Initiée après le confinement en 2021, l’opération “La beauté sauvera le monde” a connu une deuxième saison en 2022 à Saint-Dizier. Avec toujours le même objectif : faire de l’espace public un espace d’expressions artistiques.
Pour cette deuxième édition, la Ville a travaillé en partenariat avec la Réunion des musées nationaux (RNM) et du Grand Palais. Quarante tableaux ont été exposés sous la forme d’affiches, en lieu et place des habituelles publicités. « Découvrir au détour d’une rue un Van Gogh ou un Hokusai, alors que nous sommes d’habitude assommés par les publicités de SUV ou de promotion sur une lessive. Cela change le visage d’une ville et nous permet cet émerveillement devenu trop rare », se réjouit
Quentin Brière, le maire de Saint-Dizier. Claude Monet, Léonard de Vinci, Eugène Delacroix… L’ensemble des œuvres proposées par la RNM-Grand Palais illustraient le territoire ; à travers la convivialité, le passé industriel du territoire, la nature. L’autre but de l’opération était d’accompagner le lancement officiel de Muse, le nouvel équipement installé depuis le 10 septembre dans la salle Aragon.
Le transport à la demande à Langres
Un service de transport de proximité, à la demande, a été développé par les 168 communes du PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) autour de Langres. Le transport à la demande n’est pas un taxi et ne remplace pas le bus urbain mais le complète. C’est un service supplémentaire déployé à l’échelle du PETR, même si la majorité des différentes formules restent très langroise. « C’est un transport en commun qui n’est déclenché qu’à la demande. En fonction du nombre de réservations, on met en circulation un certain nombre de véhicules. L’objectif est d’optimiser ces trajets pour limiter les dépenses. Si cet objectif a toujours été la priorité, il prend d’autant plus de sens en ce moment avec les hausses des prix du carburant », explique Didier Riquet, en charge de la mobilité du PETR.
Deux services sont mis en place : le transport rural et le transport urbain qui vient compléter l’offre du bus urbain. Pour bénéficier de ces services de taxi à la demande il est nécessaire de réserver la veille avant 12h pour le transport rural et avant 16 h pour le lendemain matin ou le matin même pour l’après-midi. Pour cela, un numéro vert a été créé : le 0.800.330.130, du lundi au vendredi, aux horaires d’ouverture du kiosque de la mobilité.