Faire revivre le Nogent d’antan
Le musée de la coutellerie recevait, ce mardi 28 février, dans le cadre de “Carnet de Voy’ages” organisé par le pôle culture de la Ville de Nogent et son CCAS, une conférence-débat avec une nouvelle mise en lumière du Nogent d’antan.
C’est Claudine Georgemel, de Mandres-la-Côte, qui, dans un diaporama explicite, a refait surgir de la mémoire de certains Nogentais, des lieux insolites disparus du paysage nogentais mais aussi le spectre de son artisanat local, de sa coutellerie, et de ses commerces de proximité disparus du centre-ville avec, comme exemple, les cafés qui ont fermé au fur et à mesure que la population diminuait et que les usines débauchaient. En effet, la ville de Nogent s’était spécialisée dans la coutellerie et surtout la cisellerie. Cet artisanat n’a toutefois pas réussi à s’adapter et s’est engagé dans un long mouvement de repli dès la fin du XIXe siècle, au point de compter moins de 80 emplois aujourd’hui.
Cependant, la disparition massive de l’activité coutelière a été plus ou moins compensée par les nouveaux emplois liés au secteur médical et automobile, Landanger, Marle, forges de Courcelles, Gilet pour ne citer qu’eux.
L’oratrice a captivé les gens en contant les évènements de 1870, tombés dans l’oubli pour certains, la création de l’usine Vitry Frères, Parisiens qui achètent le moulin en 1795, aidés par Louis Charrière, un Parisien aussi, qui lui aussi rachète l’usine Colin-Gentil, située rue du Crêt. Courcelles, en 1833, appartenait à des banques parisiennes, et, en 1855, une idée de colonie pénitentiaire, pour des enfants de 6 à 14 ans, voit le jour et existera jusqu’en 1879. En 1865, Courcelles est vendu à M. Boivin, avoué chaumontais, qui loue l’usine à MM. Sommelet et Wichard. Ensuite les Forges de Courcelles fondées en 1878 par les familles Wichard et Conge, ancêtres de la famille Deguy, voient le jour. Ce sont les deux frères Deguy qui en prennent les commandes au début des années 1950.
Ensuite, Claudine Georgemel a passé la parole aux Nogentais présents pour se souvenir et faire l’inventaire des anciens cafés, qui ont disparu du paysage nogentais, tout comme les anciens commerces de proximité, les petites épiceries, crémeries-fromageries qui n’existent plus en centre-ville, et les deux cinémas comme celui du Donjon et le Corso. Chacun a pu à sa guise se remémorer ces diverses époques.
Ensuite place à l’historique avec le château, le donjon, l’église Saint-Jean et l’église Saint-Germain, ainsi que la justice de paix. Puis, plus près dans le temps, le tacot reliant Nogent à Foulain qui a suscité beaucoup de questions, le carnaval nogentais avec les Balibeux, etc. Un débat à bâtons rompus s’est poursuivi et s’est terminé par la consultation des documents que Mme Georgemel avait bien voulu mettre à disposition. Le verre de l’amitié a clôturé cette après-midi riche d’enseignements.