Factory 52 : saison III
Rythme soutenu pour la 3e édition de la Factory 52 qui vient d’avoir lieu, en deux temps, au studio de Faverolles. Cette excellente initiative impulsée par Arts Vivants 52 a fait, une fois de plus, le plein.
Les stagiaires qui se sont inscrits à la Factory 52 n’ont pas eu l’occasion de profiter du cadre bucolique du parc du château de Faverolles. Sur trois journées, ils devaient enchaîner les sessions d’enregistrement de deux morceaux et les séances de répétition dans l’optique d’assurer la première partie du concert au Nouveau Relax à Chaumont le 7 mars dans le cadre du festival Rock Your Art. Concert annulé en raison du décès de Daniel Darc qui devait se produire à cette occasion.
Le premier week-end d’intense activité était consacré à l’enregistrement dans le confortable studio haut-marnais où les deux intervenants, Olivier Vaillant et François Pavan, ont encadré une douzaine de stagiaires motivés.
Cette année, et pour la première fois, le choix s’est porté sur l’adaptation de deux morceaux signés Lou Reed « A perfect day » et Bowie « The man who sold the world ». Compte tenu de la durée limitée du stage, le travail s’est porté tout naturellement sur des reprises du répertoire rock du début des années 70.
Les plus jeunes musiciens réunis pour l’occasion se sont donc frottés à ces deux standards créés alors qu’ils n’étaient pas encore nés. Un exercice motivant au possible puisqu’il se doublait, pour beaucoup, d’une première expérience d’enregistrement dans des conditions professionnelles.
A la chaîne
Et dans cet antre où technologie et créativité s’entrecroisent étroitement, le temps c’est de l’argent ! Les parties doivent être maîtrisées au plus vite. Les prises de son limitées en nombre. Chacun profite donc du moindre espace pour travailler son instrument individuellement, répéter un gimmick de guitare. A l’écart, près du billard, Olivier guide les voix féminines (Françoise et Géradine) qui devront tenter de soutenir la comparaison avec Bowie et son chant lancinant.
A l’intérieur du studio, Alex positionne la batterie de micros qui servira à enregistrer les percussions d’Alexis, le violoncelle d’Evelyne, les guitares de Corentin, Victor et Rémi…
Les prises se succèdent. Les pistes s’empilent sur l’écran de contrôle de la console où chacun vient écouter ses parties. Le morceau, petit à petit, prend forme, s’enrichit, s’équilibre dans un délicat dosage ou l’abondance est souvent l’ennemie du bien. Olivier et François veillent au grain. Alex aussi au poste de contrôle où les pistes sont enregistrées, effacées, réenregistrées, coupées.
La seconde phase du stage était consacrée aux répétitions. Le groupe éphémère a, là encore, prouvé qu’il en avait sous la pédale.
A.S