Fabien Thiriet : « on est seul avec soi-même »
Fabien Thiriet (dernier en course de La Conquérante solo avec 20 tours) : « J’ai fait les premiers tours en 45’, ce qui était trop vite, j’ai donc ralenti l’allure. J’étais parti pour faire dix, douze tours, mais le fait d’avoir levé le pied, cela m’a permis d’aller aussi loin dans la course. Avec un ou deux solos devant, j’aurais pu faire encore quelques tours. Je me suis aligné au départ pour le défi et pour prendre du plaisir. J’ai un métier prenant et ce qui est plaisant, c’est que l’on est seul avec soi-même. »
Séverine Cailliez (dernière en course de La Conquérante en solo avec 17 tours) : « Je suis contente, car ce n’était pas gagné au départ. J’ai eu du mal lors des deux premiers tours, le temps de m’échauffer et c’est venu petit à petit. Le parcours est assez ludique. J’ai bien aimé les petits “singles” dans les bois. J’ai préféré la deuxième partie du parcours. J’ai décidé de ne pas repartir sur la 18e boucle car je me sentais fatiguée. J’ai les chevilles délicates, je suis sujette aux entorses et j’avais peur de cela alors que je suis en vacances demain (lundi). Je ne voulais pas plomber les vacances de la famille ! »
Aléxis Bordji, Médhi Derbal, Killian Cherriot (premiers de La Conquérante en relais) : « C’est une grande joie ! On voulait gagner. Concernant les relais, on avait un plan, mais on a été obligés de changer. C’était difficile la nuit, notamment vers 4 heures du matin, sur un parcours exigeant. La tête était là, mais physiquement, c’était dur. On a couru pour l’association “lueur d’espoir pour Ayden” (qui aide les parents et soutient la recherche sur la maladie de Krabbe, une leucodystrophie, une maladie génétique rare et dégénérative du système nerveux), cela donne une force supplémentaire. On avait un gros soutien. »
Richard Martin (président de Runners 52) : « C’est une très, très belle édition, après des mois de travail avec le comité d’organisation d’une vingtaine de personnes. C’est un vrai succès sportif et populaire. On peut être satisfait. Nous sommes tous fatigués, mais les bons retours des participants et des spectateurs font chaud au cœur. Il faut remercier tous les prestataires, le speaker, le son, la lumière et la vidéo. Je ne suis pas déçu qu’il n’y ait pas eu un solo qui boucle les 24 heures. Dans ce genre de course, même en forme et très fort, c’est compliqué. On pense déjà à l’année prochaine. Le but, c’est de s’améliorer et de faire encore grandir cet événement. On cogite par rapport à la date, pour qu’il y ait un plus grand nombre de coureurs. »
Thomas Bougueliane (président de l’OMS) : « Après la première édition, nous nous sommes remis au travail, avec Richard (Martin, président de Runners 52), et les bénévoles, qui sont plus de cent. A Chaumont, il y a une base associative qui est très présente. On a voulu mobiliser au-delà du monde du sport. On s’adresse à un maximum de personnes. C’est à Chaumont que l’on a vu pour la première fois le concept “du dernier homme debout”. On peut être fier ! »
Anthonin Didier (vainqueur de La Ronde des Tourelles) : « C’est une bonne préparation pour la saison de vélo. Cela permet de travailler les muscles et le cardio. Je suis venu pour le plaisir. L’an dernier, j’avais fait 3e. J’ai géré ma course avec Ronan (Wertz). J’étais 2e derrière lui, sans chercher à revenir. J’ai fait la différence dans les escaliers dans le bois. J’ai trouvé le parcours un peu moins dur que l’an dernier. C’est une sacrée organisation. C’est du boulot et c’est important qu’il y ait du monde. Je vais continuer de rouler jusqu’à début mars et faire quelques courses à pied. Je vais peut-être participer à la course de Langres, la semaine prochaine. »
Ronan Wertz (2e de La Ronde des Tourelles) : « J’étais avec Anthonin (Didier) et François (Clère) et je me suis détaché après la gendarmerie. Dans les côtes, Anthonin grimpe comme un lapin ! J’ai pris une petite “pelle” au-dessus du Leclerc, mais ça va. C’est un beau parcours, très dur. Il y a du plat, mais également du costaud ! »
François Clère (3e de La Ronde des Tourelles) : « Je suis content ! Je sors d’un 20 km à Paris il y a un mois, en 1 h 08’50’’ et, il y a quinze jours j’ai fait un 10 km en 33’30’’. J’ai senti la fatigue et après, c’est revenu. J’ai fait trois fois la reconnaissance du parcours, mais, pour une partie, dans l’autre sens ! Cela n’est pas pareil. Je n’ai pas lâché. Je m’attendais à un top 5. Un podium “à la maison”, c’est bien ! »
Marie-Charlotte Comptaer-Bonnaire (1re féminine de La Ronde des Tourelles) : « J’adore les trails ! Je n’en fais pas assez… Je sors d’un semi-marathon et je n’avais pas prévu de m’aligner, mais Richard (Martin) m’a appelé et j’ai accepté. Je suis super contente. J’aime me battre pour la gagner ! Il y avait un beau parcours et j’ai couru avec de belles personnes. »
Propos recueillis par Yves Tainturier