Exposé sur les femmes victime de la pauvreté
Social. Dans le cadre de la célébration de la journée des droits des femmes, se tenait vendredi 8 mars une conférence animée autour de la pauvreté qui touche d’abord la population féminine.
Les organisateurs de la présentation étaient nombreux et réunis en collectif : les syndicats CGT-retraités, FSU et Solidaires mais aussi la Ligue des droits de l’homme, le Secours populaire, Amnesty International, la Libre Pensée… Tout le spectre de la gauche syndicale et activiste rassemblé pour parler des femmes et de leur misère sociale. Un débat sans contradicteur, mais animé par l’association « Au coeur des mots » dont les membres sont parvenus à alléger un peu la gravité du thème.
Les animateurs ont d’abord rendu hommage à Olympe de Gouge, qu’on n’imaginait pas ne pas être convoquée dans l’assemblée, déclamant les premiers articles de sa « déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » avant d’enchaîner avec l’hymne « debout les femmes » chanté a capella. Citations humoristiques et plus enjouées ont permis aux témoignages de prendre place dans une atmosphère « conscientisée » à la pauvreté féminine.
À ce titre, les chiffres sont têtus : emplois à temps partiel, minima sociaux, la précarité est bien un mot féminin ; les femmes sont en effet sur-représentées dans les groupes les plus impactés par les difficultés sociales et les intervenants n’ont pas manqué de le souligner dans un foisonnement pas toujours bien déchiffrable, allant des veuves sous-pensionnées aux migrantes en passant par Gaza. Le tropisme politique est décidément tenace.
Les témoignages ont ramené l’assemblée sur des cas concrets évidemment poignants , telle Virginie victime de petits contrats précaires, obligée de dormir dans sa voiture, écrasée sous le poids de la marginalité sociale mais qui a pu s’appuyer sur le Secours populaire pour commencer à sortir d’une précarité qui fait devrait faire honte à tous ; et toutes.
R. Busenhard