Evoluer professionnellement pour s’épanouir
Vanessa, Fabienne et Florent changent de vie professionnelle. Les deux premières quittent leur secteur d’activité. Le dernier monte son entreprise dans le même domaine. Tous trois ont été épaulés par une conseillère en évolution professionnelle. Ils racontent leur parcours.
« Si j’avais su il y a trois-quatre ans que le conseil en évolution professionnelle (CEP) existait, j’y serais allé. Madame Bobinec, ma conseillère, a été ouverte d’esprit et à l’écoute », confie Vanessa anciennement dans la grande distribution, aujourd’hui assistante administrative et en formation de comptabilité.
L’éloge continue du côté de Fabienne qui a quitté la comptabilité pour commencer une formation de coiffure à Troyes depuis septembre. « L’appui de Mme Bobinec a été réconfortant. J’ai été guidée et soutenue. Aller toquer à des portes, ce n’est pas toujours évident. Bien encadrées, les peurs s’estompent. Le CEP est mis en place par l’Etat et est gratuit, il faut en profiter au lieu de rester dans un mal-être et une dépression. »
Florent qui est arrivé avec l’idée bien précise de monter une entreprise de couverture dans le bâtiment avec un collaborateur, est également dans la louange. « On a vite fait de se perdre dans la paperasse. Avec le CEP, on a eu un interlocuteur unique qui était présent à n’importe quel moment. Pour chaque question, on a eu des réponses tout de suite. »
Accompagnement personnalisé…
Vanessa, Fabienne et Florian ont chacun bénéficié d’un accompagnement personnalisé. Celui de Florian a été le plus rapide. Il s’est déroulé en trois mois avec trois rendez-vous. « Nous avons travaillé sur le dossier de création d’entreprise, le choix de statuts, les investissements à prévoir ou encore les subventions et aides financières auxquelles nous avons le droit », explique-t-il. Son entreprise sera créée d’ici le mois de novembre et interviendra dans les environs de Brethenay.
Du côté de Vanessa, le travail avec le CEP a été de plus longue haleine… et aussi plus personnel. Il a commencé en août 2022 avec des séances de sophrologie. « J’étais aux prémices d’un burn-out. Je me sentais oppressée et pas à ma place. Je n’avais pas de perspective d’évolution. Mon premier rendez-vous au CEP m’a fait un gros déclic. »
Si la sophrologie a permis à Vanessa de retrouver confiance en elle, le travail ne s’est pas arrêté là. Elle a également réalisé un bilan de compétences durant douze séances de 2 h. « Cela m’a permis de me rassurer sur mes compétences. Je m’étais totalement dévalorisée, comme si mes expériences ne m’avaient rien apporté. »
… pour des aides adaptées
Au mois de mai, huit mois après le premier rendez-vous au CEP, Vanessa est tombée en épuisement complet : « mon corps a dit stop ». Bien qu’elle eût déjà l’idée de commencer une formation en comptabilité, elle avait un besoin urgent de quitter la grande distribution. Alors, elle a travaillé son CV et les entretiens d’embauche. Et ça a payé. Depuis septembre, elle est assistante administrative. Néanmoins, elle n’a pas pour autant abandonné son projet de formation en comptabilité. Johanna Bobinec l’a aidée à monter ses dossiers de reconversion professionnelle et Vanessa suit aujourd’hui une formation à distance. « Je serai diplômée en 2024, j’irais jusqu’au bout ! »
Du côté de Fabienne, le parcours a également été long. Ses premières réflexions de reconversion remontent à décembre 2022, suite à des soucis familiaux. Elle s’est d’abord rendue au centre de formation des apprentis de Chaumont (CFA), qui l’a orienté vers « Transitions pro », où elle a échangé avec une première conseillère en évolution professionnelle. En avril, à un forum des métiers à Palestra, elle rencontre Johanna Bobinec au stand du CEP. Les choses se sont accélérées.
« J’avais déjà l’idée des métiers de la coiffure, on a donc directement axé le dossier là-dessus. En fonction des situations, on n’entre pas forcément dans les critères de transition professionnelle de Pôle Emploi. On a donc regardé ce à quoi j’avais le droit. Je profite du dispositif « démission reconversion » qui permet de toucher le chômage pendant la formation », indique-t-elle.
Julia Guinamard
Des permanences ont lieu au CEP, au 78 rue Victoire de la Marne, les lundis, mardis et jeudis. Possibilité de profiter de créneaux aux horaires élargis, avant 8 h, entre midi et 14 h et après 17 h. Renseignements au 09.72.01.02.03.