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Etre résistant… à 17 ans

Hervé Maréchal est entré dans la Résistance à 17 ans, 
dans la section de sabotage “Julien Dubois”.

FRAMONT

Hervé Maréchal était une figure de la Résistance dans le secteur chanitois, disparu il y a six ans. Son nom revient régulièrement à chacune des commémorations dans le village. Hommage et retour sur le parcours d’un personnage entré dans la résistance à 17 ans.

Hervé Maréchal résidait dans l’actuel moulin de Framont avec ses parents. Scolarisé à l’école nationale d’ébénisterie à Épinal et à l’école Boulle, il a laissé des traces de son avant-gardisme dans la profession par bien des créations. Il était aussi et avant tout l’un des deux derniers résistants du fameux maquis de Theuley, jusqu’en 2016, date de sa disparition. La section de sabotage était dirigée par Julien Dubois, instituteur dans le village, qui a donné son nom à cette cellule du maquis.

La famille Maréchal baignait déjà dans la résistance en cachant Marie Paulin, médecin d’Autrey connue pour ses activités anti-fascistes, et qui ne sortait que la nuit. À chacune des commémorations du 8 mai à Framont, le nom d’Hervé Maréchal revient chez celles et ceux qui relatent cette tranche d’histoire. À 16 ans, il écoutait Radio-Londres dans ce moulin, sans risque de coupure d’électricité, entrant dans la Résistance pour porter des messages à l’été 44, ou faciliter le passage de la ligne de démarcation. Les objectifs de sabotage se multiplient là, avec aussi Jean Richard, également instituteur, originaire de la région luxovienne. Ciblant des opérations ferroviaires ou d’écluses, de la récupération d’armes avec la barque ou le vélo le plus souvent pour se déplacer furtivement. Anick Maréchal, fille aînée du résistant, associe à son père d’autres figures extirpées de la mémoire collective : « Il convient d’ajouter d’autres noms du secteur, liés à Hervé Maréchal : Avrelet, Pons, Roland, Lamarche, Altériet, Colle, Frérot, Leclerc… Le dernier saboteur de la section de Julien Dubois, Charles Truchot, lui, s’en est allé l’an passé.» « Tout ceci a une résonance particulière avec les événements actuels en Ukraine » rapportent les filles d’Hervé Maréchal, Armelle et Anick.

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