Etoile de Noël – L’édito de Jean-Jacques Manceau
On se prendrait presque à rêver. Et si le parcours de la France en Coupe du Monde sauvait cette année 2022, qui, entre la guerre en Ukraine, les catastrophes liées aux dérèglements climatiques et les pénuries en tout genre, est définitivement à ranger au rayon des pires de la décennie ?
Et si une troisième étoile faisait briller les fêtes de fin d’année qui approchent, si elle éloignait, un temps, nos craintes de black-out énergétique et de grèves de train ou d’avion.
Bien sûr, une victoire des coéquipiers d’Antoine Griezmann nous mettrait du baume au cœur, mais son impact en resterait au niveau du moral.
Car contrairement à une intuition communément partagée, une victoire au football n’a pas d’impact économique significatif, selon l’institut Asterès. Certes, les matches ont rempli les cafés et les bars. Les Français ont anticipé les cadeaux de Noël pour s’offrir un canapé ou une TV. Ils ont commandé des pizzas en masse. 500 000 familles se sont même abonnées à BeIn Sport. Pour autant, la consommation des ménages ne devrait pas présenter de pics spécifiques. C’est en tout cas le résultat d’une étude portant sur les trimestres suivant une victoire des Bleus.
Les victoires de 1998 (cas spécifique dans la mesure où la compétition était organisée en France), de 2000, la finale de 2006 ou la victoire de 2018 ne se sont pas caractérisées par un bond notable de la consommation des ménages. La dynamique de la consommation des ménages est principalement dictée par la conjoncture économique et le pouvoir d’achat. Reste à voir, si les Français se montreront plus généreux à Noël en faisant exploser leur budget champagne.