Et le braqueur dit tout son dépit…
Se souvient-on qu’un braqueur avait pris pour cible un cabinet d’assurances de Langres ? C’était à l’automne 1991.
En 1991, il y avait un cabinet d’assurances rue de la Boucherie, à Langres, et en octobre, il a été la cible d’un braquage.
Ce jeudi 10 octobre, il est environ 10h30 lorsqu’un homme pénètre dans le cabinet d’assurances proche de la place Diderot. Seule une secrétaire est présente. Elle connaît vite les intentions de ce visiteur inattendu. Il lui ordonne en effet de lui donner la caisse. Mais voilà que la secrétaire reste de marbre. L’homme entend aussitôt lui faire ressentir son impatience, en sortant un fusil à canon scié de dessous son manteau… et en tirant assez près de la tête de l’employée. Celle-ci plonge alors la main dans un tiroir, d’où elle extirpe une pochette qui sert de caisse, et la lance à son agresseur. Dedans, il y a 400 francs. « C’est tout ? Où c’est que vous voulez que j’aille avec ça ? ».
Le braqueur veut que la secrétaire aille dans la seconde pièce du cabinet, il nourrit sans doute l’espoir d’y récupérer d’autres espèces. Sauf que l’employée le bouscule sérieusement, et elle a le dessus, la voilà dehors, où elle se met à crier à l’aide. Le braqueur réalise qu’il a complètement raté son entreprise, il prend la fuite, dans la direction de la place Ziegler. Un portrait-robot est établi. C’est l’unique élément dont les gendarmes de Langres disposent pour entamer leur enquête.
Pourtant, elle va être résolue fissa. Quinze jours après le braquage, le malfaiteur est arrêté… avec son complice, qui l’avait attendu dans une voiture place Ziegler. Les deux hommes sont des habitants de Saint-Dizier, et ils pourraient avoir mis sur pied leur projet de braquage lors de leurs séjours en prison. Le braqueur en était sorti une poignée d’heures avant de passer à l’acte, la libération de son binôme était intervenue une douzaine de jours plus tôt. Le duo y est retourné dès sa présentation à un juge de Chaumont.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr