Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.
édito

Et après ? – L’édito de Christophe Bonnefoy

édito

La question n’était plus “si”… mais quand… et avec qui (et sans qui, pour le coup !). La fin d’après-midi, ce lundi, aura levé le voile sur une partie d’un mystère qui n’en était plus un. Le remaniement a bien occupé l’emploi du temps de l’exécutif, ce week-end. Première victime, Elisabeth Borne, après un an et demi au poste inconfortable de Première ministre. Si inconfortable, qu’elle était en quelque sorte devenue le symbole de l’impopularité grandissante du gouvernement et de son incapacité à faire accepter les réformes. L’affaire est réglée et malgré les compliments sans doute sincères – mais de circonstance, toutefois – d’Emmanuel Macron à son ex-Première ministre, le fusible à faire sauter était trop évident, si le chef de l’Etat voulait espérer provoquer un nécessaire électro-choc chez les Français. Et relancer une machine grippée.
Il restait encore, en cette soirée de lundi, un (léger) mystère à éclaircir : le nom du nouveau Premier ministre. Puis ceux des ministres en partance… et des autres, glissant d’un portefeuille à l’autre ou nouveaux venus dans la barque macroniste. Julien Denormandie ? Un temps évoqué. Sébastien Lecornu ? Aussi. Mais les derniers pronostics, juste après la démission d’Elisabeth Borne, mettaient le ministre de l’Education, Gabriel Attal, en excellente place pour lui succéder.
Certes, le trentenaire a du talent. Et il est plutôt populaire auprès des Français. Il coche en outre les bonnes cases de la macronie, tout autant qu’il plaît globalement à gauche et à droite. Reste qu’investir Matignon s’apparente à se transformer illico en punching-ball politique. Risqué, pour celui dont on parle pour l’Elysée en 2027. Qui plus est, ses habits de ministre de notre grande (mais abîmée) Ecole de la République ne lui allaient pas mal. Il avait en tout cas su en quelques semaines commencer à réconcilier l’Etat avec les personnels de l’Education nationale. Qui pour le remplacer, si le Président lui confiait les rênes du gouvernement ? Une seule chose est sûre : les noms vont changer, à tel ou tel poste. Et après ?
c.bonnefoy@jhm.fr

Sur le même sujet...

édito
Secousses sociales – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Les tumultes qui secouent la scène internationale ne parviennent plus à couvrir les craquements de notre économie. Casino et Duralex, pour citer des noms emblématiques, luttent pour leur survie à(...)

édito
L’air étonné – L’édito de Christophe Bonnefoy
Edito

Il fut un temps où La France insoumise avait un potentiel pouvoir de séduction. Une époque où le côté Robin des Bois pouvait agir comme un aimant auprès des électeurs,(...)

édito
America is back – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Joe Biden veut aller vite. Trop de temps perdu dans les guérillas de politique intérieure. Des semaines et des semaines à faire attendre les Ukrainiens. Dans une démarche de compensation,(...)