Esprits responsables – L’édito de Christophe Bonnefoy
On ne sait plus réellement si les mesures prises, ici et là, face à la pandémie de Covid-19, relèvent d’une improvisation certaine ou à l’inverse, de la gestion fine, géographiquement ciblée, d’une situation qui empire depuis la rentrée. Si elles sont là juste pour marquer le coup ou si elles sont l’assurance d’endiguer le mal qui nous mine depuis le mois de mars. Ou même, parfois, disons-le clairement, si elles ne sont pas plus politiques que sanitaires.
En tout cas, une seule chose est incontestable. Le coronavirus a déjà fait, en France, plus de 31 000 morts. Ce bilan à lui seul justifie qu’on évite à tout prix de basculer dans la résignation ou l’attentisme. Apprendre à vivre avec le virus ne signifie pas non plus faire sienne l’expression “Advienne que pourra” pour tomber dans une sorte de je-m’en-foutisme. C’est pourtant le cas, d’une certaine manière. Pas besoin de faire de dessin. Il suffit d’observer quelques images. Pas celles des commerces. On n’y trouvera pas de client non masqué. En revanche, ailleurs… Bienvenue chez ces étudiants capables de se contaminer en nombre le temps d’une soirée. Bienvenue chez ces supporters pour qui la victoire d’une équipe semble plus importante que leur propre destin.
Le virus et ses effets ne sont pas une vue de l’esprit. Le rebond de l’épidémie est une réalité, notamment dans notre pays. En fait, on pourra toujours critiquer, ou pas, la gestion de la crise par le gouvernement, et maintenant les préfets et les maires. C’est encore l’esprit de responsabilité qui est et restera le plus efficace, sanitairement parlant, pour gagner la bataille.