Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Escale à Saint-Dizier pour Le Forestier

Maxime Le Forestier sera en concert dimanche après-midi à Saint-Dizier pour sa tournée “Paraître ou ne pas être”. Confidences d’un artiste intemporel.
Le Journal de la Haute-Marne : Pouvez-vous nous raconter la genèse de votre dernier album, “Paraître ou ne pas être”. Est-ce l’album du confinement ?

Maxime Le Forestier : C’est un album réalisé avant le confinement. On avait commencé la tournée au moment où le confinement est arrivé, donc là, c’est une reprise d’activité. Pour cet album, un peu comme toujours, il n’y a pas de thème, ce sont des chansons qui ont pour seul lien d’avoir été écrites dans la même période, et pour celles de cet album, dans le même lieu, c’est à dire dans ma maison, près de Vendôme, dans le Loir-et-Cher. C’est aussi là qu’on a répété le concert. C’est le centre névralgique !
JHM : C’est la nature, l’environnement autour de votre maison, qui vous inspirent ?
M. Le F. : Je ne sais pas si c’est la nature, mais la tranquillité, oui. Le fait de ne pas avoir de sirène, de marteau-piqueur, ça aide. Ça fait presque 50 ans que je suis dans cette maison, j’y ai mes racines. Pratiquement toutes mes chansons depuis 78-79 ont été modifiées ici, mais c’est la première fois que tout un album y est créé.
JHM : Combien de dates aviez-vous faites avant le confinement ? C’est un soulagement de remonter sur scène ?
M. Le F. : Nous avions fait une vingtaine de dates, c’était bien parti. La plupart des dates que je fais maintenant sont des dates reportées. Puis reportées, puis reportées. Enfin, on y arrive ! C’est un plaisir de voir que les gens tiennent vraiment à venir, une grande satisfaction.
JHM : Vous accordez beaucoup d’importance aux musiciens qui ont travaillé avec vous. C’est cette intimité qui fait la réussite de l’album ?
M. Le F. : Oui bien sûr, j’aime beaucoup être proche des musiciens avec qui je travaille, l’affection, le respect qu’on a les uns pour les autres, ça s’entend sur scène, ils ne viennent pas seulement gagner leur vie, mais faire quelque chose qui les intéresse. J’ai fait l’album avec les musiciens avec qui je joue sur scène, hormis quelques ajouts, les chansons sont les mêmes dans l’album que sur scène.
JHM : Vous faites partie de ces artistes discrets, à la longévité exceptionnelle. Comment l’expliquez-vous ?
M. Le F. : Il faut demander au public, je ne le fais pas exprès (rires) ! Mais regardez Cabrel, Souchon, je ne suis pas le seul. Nous sommes auteurs, compositeurs, on se confine pour écrire. Les interprètes sont plus tributaires de leur présence médiatique. Nous, la seule chose qu’on a à faire, c’est écrire de bonnes chansons. Il y a quelques fois des mois de doute et de poubelle ! On se raconte aussi à nous-mêmes, c’est peut-être pour ça que les gens nous suivent.
JHM : Question longévité, certains de vos titres ne vieillissent pas. On pense à “Né quelque part”, que les enfants apprennent aujourd’hui à l’école…
M. Le F. : “Né quelque part”, c’est particulier. Ça fait longtemps… Pendant des années, les rappeurs me disaient « c’est ma chanson » ! Elle est traduite beaucoup, mais que dans des langues bizarres comme le malgache, le kabyle ou le bambara, mais il n’y a pas de traduction anglaise. Mais c’est incroyable, la carrière de cette chanson !
JHM : Ce titre, ou “Passer ma route”, vous les chantez toujours en concert ?
M. Le F. : Oui, c’est indispensable. Je chante beaucoup de nouvelles chansons car c’est le dernier album, mais je chante aussi les anciennes en les « repeignant », les gens les demandent.
Maxime Le Forestier en concert dimanche 17 octobre, à 18 h, aux Fuseaux.
Propos recueillis par Nicolas Frisé

Maxime Le Forestier : « c’est un plaisir de voir que les gens tiennent vraiment à venir ». (Photo © Magda Lates).

La maison bleue, toute une histoire
« C’est une maison bleue, adossée à la colline, on y vient à pied… » Au moment de lire ces lignes, vous fredonnez forcément cet air dans votre tête. Tout remonte au début des années 70. A la guitare, Maxime Le Forestier accompagne sa sœur dans un festival de musique belge, à Spa, où elle gagne un prix. « On avait rencontré un type qui vivait à San Francisco. Il nous a dit “c’est là que ça se passe en ce moment, voilà une adresse où vous pourrez dormir”. Le prix qu’elle a gagné correspondait à un peu plus que deux allers-retours, on est parti dans la foulée ! ». Le Castro (quartier où se trouve cette maison bleue, ndlr), est alors un quartier pauvre avec des maisons louées par des jeunes qui ont quitté le nid familial. « Ils étaient là pour faire l’amour et fumer des joints. Il y avait aussi les déserteurs de la guerre du Vietnam, on a vécu un peu là ! »

De retour en France, Maxime Le Forestier écrit cette chanson, qu’il envoie à la communauté qui a continué de vivre ainsi jusqu’en 1976. « Après, il y a eu les overdoses et le sida… » Il y a une dizaine d’années, un journaliste français expatrié a demandé l’adresse de la maison à l’artiste. « Je suis tombé sur un vieux carnet d’adresses, je l’ai retrouvée. La maison bleue est devenue verte à cause du climat océanique, ça a fait un petit buzz et finalement, Universal a trouvé une entreprise qui a repeint la maison, à la joie de ses habitants, deux femmes avocates qui avaient trois enfants et neuf chiens. Elles étaient ravies ! »

Sur le même sujet...

Test article Delphine
Abonné
Test article Delphine
Actualités Musique

bla bla bla

Avrainville
Concert exceptionnel en l’église d’Avrainville
Actualités Musique

Initié par l’association Bien-être d’Avrainville, le concert de clarinettes, qui a été joué en l’église d’Avrainville dimanche 21 avril, a obtenu un succès largement mérité. Interprété par l’ensemble et le(...)

Bettancourt-la-Ferrée
Une soirée théâtrale remplie de mystères et de suspens
Actualités Musique

Samedi 20 avril, à 20 h 30, au complexe Jean-Jaurès, l’Association municipale culturelle a accueilli la compagnie théâtrale “Les squatteurs” venue présenter “La Souricière”, une pièce policière d’Agatha Christie, mise en scène(...)