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Escalade verbale – L’édito de Christophe Bonnefoy

Révisons nos classiques. Les plus jeunes souriront par ignorance de l’œuvre du poète. Les autres se souviendront de Brassens. Pas besoin de leur rappeler que quand on l’est… on l’est ! Correct ? Classe ? Pas vraiment. Con…descendant, à la limite.

Le Président brésilien et son ministre de l’Education n’ont sans doute jamais vu les amoureux se bécoter sur les bancs publics. Mais ils ont les manières du Gorille. Peu de (bonnes) manières, donc. Ils ne semblent pas avoir fixé de limite à la bêtise. Leur bêtise.

Dimanche, c’est le ministre de l’Education (et quelle éducation !!!) qui a traité Emmanuel Macron de « crétin opportuniste ». Le même jour, Jair Bolsonaro s’est attaqué au physique de Brigitte Macron en reprenant à son compte un tweet même pas du niveau d’une cour d’école. Même le bouillonnant et souvent “borderline” Donald Trump n’avait pas osé, au moins publiquement.

La réaction du chef de l’Etat français ne s’est pas fait attendre. Plutôt que de répondre sur le même ton, il l’a jouée beaucoup plus fine en prenant à témoin, et le peuple brésilien, et par la même occasion le reste de la planète. Il a, pour le coup, tenté d’isoler Bolsonaro en dénonçant par l’absurde la bassesse de ses propos.

Il est évident – on l’espère en tout cas – qu’entre la réaction puérile de grossiers personnages, fussent-ils chef de l’Etat ou ministre et leur lourde responsabilité dans les incendies qui détruisent actuellement l’Amazonie, les dirigeants de la planète auront laissé de côté la stupidité d’un homme pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être en Amérique du Sud.

La maison brûle… Bolsonaro préfère postillonner, non pour éteindre l’incendie, mais pour détourner l’attention.

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