Erasmus +, la fin d’une épopée
L’échange a commencé il y a 18 ans avec un collège de Madagascar et Evelyne Ambles, professeure au collège Emilie-Carles d’Ancerville. Au fil des projets, en collaboration avec l’école primaire des Chevreuils, l’équipe organisatrice s’est étoffée, les mobilités se sont tournées vers l’Europe, soutenues par les fonds européens. Le collège, accrédité Erasmus, a lancé ses deux derniers programmes.
De 2018 à 2020, le projet “5 x 4 ODD (objectifs de développement durable) – des écoles européennes sur le chemin du développement durable” a vu des échanges constructifs avec l’Ecosse (Dalbeattie high school/Dalbeattie), le Portugal (escola Miguel Torga/Bragança) et la Roumanie (scoala generala 2/Hunedoara). De 2020 à 2023, le projet “5 x 5 EcODD – cinq écoles engagées pour les ODD” a concerné les mêmes établissements avec le Portugal remplacé par la Grèce (Kotronis school/Nafpaktos). Les sujets d’étude ont été variés, tels que “vie aquatique”, “consommation et production responsables”, “bonne santé et bien-être”, “éducation de qualité”, “vie terrestre”, “énergie propre et d’un coût abordable”, “égalité entre les sexes”, “villes durables”. Les schémas ont été identiques : lancement de l’objectif, mobilité, compte-rendu, avec un travail exceptionnel concrétisé par les visites et actions sur place. Les élèves ont été sensibilisés à la préservation de la planète, au réchauffement climatique, à la problématique des déchets et ont vécu des moments intenses.
Le 8 mai, les élèves étrangers accompagnés de leurs camarades ancervillois ont été reçus en mairie pour une petite cérémonie conviviale.
Le 11 mai, les projets ont été restitués en accueillant Alain Aubert, Dasen de la Meuse (directeur académique de l’Education nationale), Hélène Sigot-Lemoine, vice-présidente du Conseil départemental en charge des collèges, les professeurs, les élèves et les familles engagés. La principale, Armelle Bellanguez, a mis en exergue l’excellence du travail réalisé : « Notre collège est un point important au centre de l’Europe. Au fil des ans, on a repoussé les frontières pour permettre aux élèves de découvrir les pratiques culturelles et pédagogiques de nos partenaires européens par des projets communs. » Elle a remercié « les enseignants qui en ont permis l’aboutissement, Mmes Ambles qui les a portés, Mmes Guillot, Henry, Provin, Milewski, Bailly, Rebaudengo, M. Wowak, Mmes Lerech et Barrier de l’école des Chevreuils ». Elle a félicité les familles « qui ont compris l’intérêt de laisser les enfants partir tôt à la découverte du monde et d’accueillir chez soi des enfants étrangers » et toutes les parties prenantes du collège.
L’avenir des projets Erasmus est incertain car la formule de mobilités intra-européennes est abandonnée. Par ailleurs, l’Ecosse, écartée de l’Union européenne par le Brexit, ne pourra plus participer aux échanges. Gageons que les professeurs vont reprendre le flambeau et imaginer d’autres moyens d’intégrer collège et école dans la grande marche de l’Europe.