Equation compliquée – L’édito de Christophe Bonnefoy
On souhaite bon courage aux chefs d’établissement, tout autant qu’aux parents. Même si les pistes évoquées hier par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ne représentent pour l’instant que des hypothèses de travail – donc susceptibles d’évoluer d’ici au 11 mai – elles sont loin d’apporter des réponses claires dans l’optique d’une réouverture des écoles.
On en sait toutefois un peu plus sur le possible retour des élèves à leurs chères études, cette fois pas virtuellement, mais face aux enseignants, les yeux dans les yeux. Première semaine, à partir du 11 mai, les grandes sections de maternelle, les CP et les CM2. Deuxième semaine, les 6e, 3e, 1ère et terminales. Troisième semaine, on repart pour un tour… mais pour tout le monde. Jusque-là, c’est cohérent. Et relativement simple. En ce qui concerne les modalités, ça se corse quelque peu, avec des options différentes qui pourraient voir, pour une même classe, des élèves en nombre réduit investir les salles des établissements, quand d’autres travailleraient à distance. Là, en plus de compatir avec les chefs d’établissement et des parents très hésitants à renvoyer leurs enfants à l’école, on lancera, aussi, des encouragements appuyés aux professeurs pour arriver à gérer la situation.
Le seul gros souci, et pas des moindres, tiendra en fait dans la capacité à fournir aux établissements scolaires les moyens de vivre cette reprise dans les conditions sanitaires qui s’imposent. Quid par exemple de la disponibilité de masques, s’il était décidé qu’élèves et professeurs doivent obligatoirement en être dotés ? Une question centrale. Un problème mathématique, presque.