Epizon, comment concevoir un désert
Représentant quinze communes, maires et conseillers se sont réunis à la mairie d’Epizon vendredi 21 avril, à l’appel de Claude Malingre, maire.
A l’ordre du jour, le devenir du groupe scolaire Edmond-Saguier, l’Education nationale ayant programmé la suppression d’un poste d’enseignant suite au départ en retraite d’une professeure.
L’école accueille les enfants d’Epizon, Bettoncourt-le-Haut, Annonville, Maconcourt, Domrémy, Landéville, Pautaines-Augeville, Busson, Chambroncourt, Morionvilliers, Germay, Germisay, Brouthière et Thonnance-les-Moulins, soit dans un rayon d’environ 9 km.
A la rentrée prochaine, 38 enfants pré-inscrits ont été enregistrés allant de la maternelle au CM2, qui seront encadrés par deux professeurs et un Atsem, soit deux classes à plusieurs niveaux avec surtout des inconvénient : « Plus les niveaux sont nombreux dans une classe et plus il est difficile d’intervenir pour remédier aux problèmes scolaires ou disciplinaires ».
Les élus se sont tous exprimés, le mécontentement allant au-delà de l’école : « Etre devant le fait accompli ou devant une procédure technocratique qui, volontairement affecte la qualité de vie en ruralité ». Trois idées clés ont ainsi été exprimées : une école toujours en évolution et adaptée depuis 30 ans au besoin des enfants avec le matériel numérique, au besoin des parents, cantine, garderie. En deuxième point : l’école participe à la vie du territoire, élément clé d’attractivité pour les familles, apportant ainsi une diversité de professionnels qui participent au maintien de l’économie du territoire. Et troisième élément : les élus considèrent que ces décisions sont prises en contradiction avec le principe politique affiché, “l’école de la bienveillance”, “où est-elle ?”. Ceci ne correspond pas avec la suppression d’un poste augmentant l’effectif et les divers niveaux en charge de chaque enseignant. La création et le maintien de RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) par les maires afin de pérenniser l’accès à l’éducation de leur territoire est ainsi fragilisée par ces suppressions de postes indépendantes de leur volonté et annonciatrices d’une disparition programmée du RPI.
Les élus refusent cette décision de par la spécificité de ce territoire, le Haut Pays a une page d’histoire et une richesse humaine qu’il faut laisser et aider à se développer avec une éducation responsable.
Un courrier sera transmis aux onze représentants décisionnaires, tant politiques que fonctionnaires.