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Epiceries participatives : tout a commencé à Châteaufort

La première épicerie participative a été ouverte en 2015, à Châteaufort, en région parisienne.

Il n’aura fallu que l’élan d’une dizaine de citoyens de Châteaufort, petite commune des Yvelines de 1 500 âmes, pour qu’en 2015, naisse la première épicerie participative en France. A l’époque, Alain Poullot faisait partie de cette équipe-là.

Aujourd’hui installé en Bretagne, l’homme a toujours les mêmes convictions chevillées au corps. « Les épiceries participatives sont LA solution pour opérer le changement de l’économie au niveau local. En mettant en place une organisation horizontale, on a enlevé le pouvoir et le profit », insiste Alain Poullot, qui poursuit : « La présence d’alimentation, ça change la vie d’un village. Les jeunes reviennent, la vie locale se fait plus riche ».

Alain Poullot est l’un des fondateurs du réseau Monépi en France.

Rapidement, l’initiative de Châteaufort donne des idées à d’autres. Le mouvement s’élargit et c’est ainsi que, pour répondre à la demande, naît Monépi, une start-up qui propose une plate-forme Internet pour gérer l’intendance d’une épicerie participative. « Il n’y a pas de frein économique à la création d’un tel lieu. Les réticences ne sont qu’intellectuelles », note Alain Poullot.

« Pour ces épiceries, on est proche du service public »

Economie de temps et d’argent, lien social, qualité des produits… Difficile, en l’écoutant, de ne pas se laisser tenter par l’idée. Depuis le départ, l’épicerie de Châteaufort compte une centaine de familles adhérentes. « On est sur un modèle économique résilient, proche du service public », ose-t-il.

Aujourd’hui, il se crée en moyenne une épicerie participative par semaine en France. Depuis quatre mois, la Haute-Marne a rejoint le mouvement, avec l’ouverture de sa première épicerie participative, à Andilly-en-Bassigny. Malgré tout l’entrain de ceux qui se sont déjà lancés dans l’aventure, l’accélération du phénomène reste compliquée.

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L’opération lancée par Bouge ton Coq, qui a permis d’aller solliciter directement l’appui des collectivités, pourrait agir comme un booster. « Jusqu’ici, le mouvement partait du citoyen. En impliquant les collectivités dans les aides, on va augmenter les chances de réussite », estime Alain Poullot. Qui a exporté avec un succès comparable l’exemple de Châteaufort au Minihic-sur-Rance, une commune de 1 500 habitants située à quelques kilomètres de Saint-Malo.

D. C.

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