Entrer en 2024 par une résolution avec le « dry january »
Qui n’a pas arrêté des résolutions pour l’année nouvelle, grosso modo personne. Qui n’a pas juré dans le même temps que, croix de bois croix de fer, s’il avait décidé de changer quelque chose de lui en mieux, il n’y reviendrait pas. Qui a choisi le « dry january » ?
Un mois de janvier 2024 sans une gorgée d’alcool, rien, nada, voilà à quoi correspond le « dry january », autrement dit « janvier sobre ».
Pour quoi faire ? Poser la question peut être le signe que le projet est considéré comme une épreuve… et pareille réaction n’est pas forcément bon signe, au moins mérite-t-elle de se pencher sur sa propre relation à l’alcool.
Sans compter que si se défaire d’une habitude est perçu comme une histoire plutôt tragique, ce n’est pas non plus anodin.
Reste qu’il y a des médecins convaincus de la pertinence sanitaire de cette abstinence d’un mois… plein.
Non seulement elle redonnerait la patate, mais la patate serait durable… en rompant les noces du buveur avec l’alcool, du moins en les entamant bien. Eh bien non, un verre de ceci, un verre de cela, qui « titre » avant tout, finalement, si l’on replonge, on ne se sentira plus comme à la fin du « dry january ».
Toutefois, d’autres spécialistes estiment au contraire qu’en ayant mis son désir à genoux, le terme de la pénitence échu, on va en quelque sorte se venger – patron remettez-nous ça.
Alors, à tous ceux qui se retrouvent hésitants, il reste la manière conventionnelle pour trancher. Elle revient à aménager la règle du « dry january ». Au lieu de renoncer à l’alcool 31 jours durant, ne s’en priver que deux jours par semaine tout le mois – il est naturellement possible de déplacer le curseur.
En réalité, il est utile de garder en tête que le « dry january » ne guérit pas l’alcoolisme ; en revanche, il peut permettre de s’apercevoir qu’à force de « pots » pour ceci et de « pots » pour cela, on boit trop, et que ce n’est juste pas l’idéal pour la santé.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr