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Entourés par les vaches qui paissent tranquillement à Thilleux

Le village compte de nombreux puits, en raison d’une arrivée tardive de l’eau potable.

MA VIE AU VILLAGE 5/5. Suite de notre série sur les petits villages de l’arrondissement de Saint-Dizier, où il fait bon vivre. C’est à Thilleux, au sud de Montier-en-Der, que nous avons rencontré les habitants. Ils nous décrivent leur quotidien, dans ce bourg où exercent encore sept agriculteurs.

Il émane de Thilleux cette impression d’être au fin fond de la campagne, alors que l’on n’est pourtant qu’à 6 km de Montier-en-Der. Des bâtisses en pan de bois, usées par le temps, côtoient de nouvelles habitations aux jardins bien agencés. Quelques bâtiments en pierre menacent de s’effondrer quand des fermes agricoles, imposantes, affichent leur solidité. Les murets en pierre, agrémentés de rosiers et les poteaux de bois, à l’ancienne, qui délimitent les champs, contribuent à cet aspect désuet ; une sorte de patine qui donne au bourg tout son charme.

La localité reste vouée à son activité agricole, dominée par l’élevage. Ici, on voit des vaches charolaises et salers partout. Le long des routes qui mènent à Thilleux, mais aussi au coeur du village. Rien d’étonnant car « on est sept agriculteurs », annonce Marc, à la tête d’une exploitation. « Les fermes nous viennent des parents et elles sont ensuite transmises aux enfants. Ca fait des générations que cela dure, elles sont toujours reprises », ajoute son fils Florian, qui a suivi la tradition. Pas de crise de la vocation à Thilleux donc.

Peu de contacts au fil des générations

Moins glorieux, dans le bourg, on se transmet aussi les anciennes histoires. « Il n’ y a pas d’entente entre nous, c’est chacun chez soi. Et cela se perdure depuis des générations. On n’est pas dans le conflit non plus, mais on se dit juste bonjour sans vouloir se connaître plus », confie Michèle, agricultrice qui a passé sa vie au village. Un sentiment ressenti par Hervé, arrivé au bourg il y a 13 ans : « personne ne se parle ». 

Dans pareil contexte, l’association locale peine à organiser des événements, « elle essaye mais personne n’est volontaire », raconte Marc. « Nous avons la brocante dans la rue principale une fois par an », précise Hervé. Le reste du temps, le riverain, désormais à la retraite, le passe à bricoler dans sa maison, à s’occuper de son jardin, « à aller à la chasse, à la pêche, à couper du bois dans la forêt qui se trouve à 300 m. J’aime la nature, alors je suis bien ici ».

Les agriculteurs n’ont, eux, pas trop de temps pour les loisirs, du fait de leur métier. « On fait le jardin, on va un peu à la chasse », résume Marc. « On est tous les jours dehors alors… », fait remarquer Michèle, quand on lui demande s’ils font des randonnées dans les nombreux sentiers qui entourent Thilleux. « On se fait des apéros chez des amis, mais on ne sort pas à l’extérieur. Sinon, on va à Montier, il y a tous les commerces, La Poste, un cabinet médical, on ne va pas se plaindre », note Florian. Sa compagne Elise se rend plus volontiers à Troyes pour faire les boutiques. Michèle se rend parfois à Saint-Dizier mais n’envie pas du tout ses habitants : « La ville ne me manque pas du tout. On n’entend rien à la campagne, on est au calme ».

Un point sur lequel, sûrement, tous les villageois se rejoignent.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

Les choses à voir 

Selon Michèle, le nom de Thilleux aurait pour origine les nombreux tilleuls qui, autrefois, bordaient les rues du village. Une explication que l’on retrouve en généalogie pour les noms de famille Tillieux.

A l’entrée sud, un lavoir où coule encore l’eau, accueille le visiteur. Juste après, vous découvrerez un puits, ainsi qu’une fontaine désormais fleurie près de la mairie. En ayant l’oeil, vous verrez d’autres puits dans les jardins. « Nous avons été une des dernières communes à avoir l’eau potable, il y a environ 20 ans. Nous avions donc tous des puits », explique Marc.

A voir l’église Saint-Laurent. Le militaire Antoine Rémy, qui s’est distingué lors de batailles du XVIIIe au XIXe siècle, est inhumé au cimetière.

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