Enedis, EDF, RTE… qui fait quoi : explications de Nicolas Thévenin pour être au courant

Chez Enedis, le délégué territorial Haute-Marne Nicolas Thévenin fait le point sur le lexique du monde de l’électricité, et flèche les attributions des différentes entités. De quoi mieux s’y retrouver… et, conjointement, mesurer le degré de complexité de cet univers, après qu’il a notablement changé de surcroît.

Entre Enedis, EDF, RTE…  les récentes intempéries ont amené les équipes d’Enedis à intervenir en urgence dans plusieurs endroits de la Haute-Marne, et ces acronymes ont été cités. Enedis, EDF, RTE précisément… pas bien facile de se retrouver dans le lexique et les missions des différentes entités du monde de l’électricité, au total, de savoir qui fait quoi et comment et avec quel vocabulaire on en fait état. Chez Enedis, le délégué territorial Haute-Marne Nicolas Thévenin fournit des clés qui permettent d’y voir… plus clair. 

« RTE, c’est le réseau. On le prête à Enedis qui l’entretient ». Voilà pour la formule qui permet de retenir une première distinction dans le monde de l’électricité :  le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) et Enedis. « EDF, c’est la production et la facturation aux clients ». Depuis 2007, sur sa deuxième mission, Electricité de France compose avec des concurrents. Toutefois, « le seul tarif qui est réglementé celui d’EDF ».

Le schéma ci-dessus résume les rôles respectifs des entités du monde de l’électricité. « RTE, c’est le réseau de transport de l’électricité qui va des centrales aux postes sources ». C’est précisément le « trajet » qui va du poste source jusqu’au compteur électrique qu’Enedis entretient.

Risques liés à de fortes chaleurs : Enedis sur le pont

Oui, indique Nicolas Thévenin, les fortes chaleurs que nous connaissons ces jours-ci présentent un risque pour l’acheminement du courant, principalement au niveau des câbles sous-terrains isolés mais enterrés sans fourreau – on a voulu qu’ils restent aériens le moins possible – qui, « ont une boîte tous les 400 mètres ». Ce sont ces fameuses « boîtes », qui acheminent le courant à des groupes de 50 à 300 clients, qui risquent la surchauffe. Première disposition qu’Enedis prend quand le thermomètre monte fort : « vérifier les stocks de boîtes ». Depuis vendredi 18 août et jusqu’à mardi 22 août, aucun incident n’a été déploré par aucune des quatre bases opérationnelles que la Haute-Marne compte : Saint-Dizier, Joinville, Chaumont et Langres. Des unités qui doivent « intervenir en moins de 20 mn » en cas de pépin. Pas de mystère, commente le chef d’agence intervention Haute-Marne : « on a renouvelé nos réseaux souterrains, surtout dans les villes, donc les boîtes (qui vont avec) sont récentes » Avec la pluie qui devrait commencer à arriver jeudi 24 août, Enedis « est serein » pour le département.

Et s’il y avait quand même des incidents, côté boîtes, Enedis a des prestataires pour chaque base opérationnelle (Joinville en fait dans ce cas une avec Saint-Dizier). Le distributeur d’électricité a toujours à disposition des groupes électrogènes, aussi, et trois prestataires à même d’en fournir si les incidents étaient d’ampleur. « Aussi, si une boîte claque, on commence par réalimenter les clients puis on envoie un camion labo qui, en suivant le réseau, identifie celle qui a lâché ». Alors, Enedis doit se mettre à terrasser. En effet, « il faut casser » puisque les réseaux sont enterrés. Il arrive qu’il faille même casser une route… neuve. « Le courant est un bien de première nécessité ». 

Les équipes d’intervention d’Enedis reçoivent très généralement un bon accueil des habitants qu’elles dépannent. « Les Haut-Marnais sont plutôt bienveillants ».

Trois agents par secteur (correspondant aux trois bases principales) et un gestionnaire de ressources sont mobilisés 24h sur 24, avec deux autres qui veillent à l’alerte communication.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr