En sous-effectifs, la Croix-Rouge Haute-Marne recrute

Depuis le début de l’année 2023, la Croix-Rouge française multiplie les spots à la télévision pour inciter les citoyens à s’engager comme bénévoles. Pour cause : le contre-coût des périodes de confinement, qui ont fait baisser drastiquement le taux d’engagements bénévoles, en particulier dans la sécurité civile. La Croix-Rouge Haute-Marne n’y échappe pas, et participe elle-aussi à ce plan « Relance Secours ».

« Les quatre antennes locales sont concernées, à savoir Saint-Dizier, Langres, Chaumont et Joinville », explique Jean-Lauvergeat, administrateur provisoire de la Croix-Rouge Haute-Marne. On y recherche bien sûr des futurs secouristes, mais aussi des bénévoles engagés dans l’action sociale, pour les maraudes auprès des sans-abris, la lutte contre l’illettrisme ou encore l’aide alimentaire. « Le bénévole s’engage pour ce qui lui correspond le mieux, en concertation avec le conseiller départemental avec qui il sera mis en relation par téléphone, ou directement avec les bénévoles présents sur les forums des Associations », complète Jean Lauvergeat.

Tous les profils sont recherchés, à partir de 18 ans. Les futurs secouristes sont pris en charge par un cadre secouriste, et tenus de suivre une formation de Premiers secours en équipe (PSE), agréé par le ministère de l’Intérieur et la Préfecture. « La formation et l’accompagnement des bénévoles sont des volets centraux de cette campagne de recrutement », insiste l’administrateur provisoire. Hybride, la formation se fait d’abord à distance sur une plateforme d’e-learning puis en présentiel sur un week-end, à l’antenne de Joinville.

A la Croix-Rouge, des missions multiples 

Les intéressés peuvent ainsi appeler le 01.44.43.13.00, ou consulter les missions régulières assurées localement sur le site internet dédié. A Chaumont par exemple, le renfort est le bienvenu au Samu social et auprès des équipes de maraudes, qui consistent à aller à la rencontre des sans-abris à hauteur d’un soir par semaine, à compter du 1^er novembre. Le bénévole qui débute est accompagné par un tuteur pendant une période de six mois. « L’essentiel du secourisme s’effectue à Saint-Dizier, car dans le référentiel des risques majeurs, c’est le secteur du département qui est le plus concerné. Les bénévoles doivent être prêts à effectuer des missions d’urgence », complète Jean Lauvergeat.

En Haute-Marne, à en croire l’administrateur provisoire, les démissions ont été nombreuses l’année passée suite à des désaccords entre l’ancienne présidence et les secouristes. « Consciente de ses difficultés, la Croix-Rouge Haute-Marne mobilise d’importants moyens pour ce plan relance secours. Les bénévoles doivent prendre conscience qu’il y a des possibilités d’évolution même au sein d’une structure associative, comme le fait de devenir élu local. Les compétences développées sont utiles dans la vie professionnelle », conclut-il.

Solène Clausse