En roue libre – L’édito de Christophe Bonnefoy
Voiture ? Vélo ? Trottinette ? Skateboard ? Gyropode ? Peu importe, Anne Hidalgo semble en roue libre. A chaque semaine, presque, son idée révolutionnaire. Et pas forcément dictée par les voies les plus logiques. Encore moins populaires, évidemment. En roue libre, mais pas en ligne droite. Même souvent à la limite de la sortie de route, aux yeux des Parisiens.
On a ainsi eu la grande marotte des fameuses trottinettes en libre service. A la trappe. On connaît, aussi, l’espèce d’obsession écologique de la maire de Paris – à juste titre pourtant – qui mène à voir du vert partout, à défaut de l’installer de manière raisonnée. Les rats adorent, pour le coup. Et les Parisiens en ont un peu ras le chapeau de jardinier. L’environnement, oui. Le sentiment d’une “boboïsation” de la cause, non. Que dire des provinciaux qui, eux, ne vivent pas au quotidien la tumultueuse vie de la capitale ? Surprise, surprise, lorsqu’ils redécouvrent la plus belle ville du monde (si, si, osons !), avec ce sentiment que le passé ne pourra jamais être rattrapé.
Dernier éclair en date – retoqué illico par le ministre des Transports -, le périphérique à 50 km/h. En soi, pas bête. Mais aujourd’hui limité à 70, il donne le sentiment à ses utilisateurs, très stressés bien sûr, que le temps est trop précieux pour devoir respecter les règles (sauf dans les sempiternels embouteillages ; logique). Alors pensez donc, 50… A raisons qui peuvent se tenir, solutions qui, une fois de plus, attisent les flammes plus qu’elles ne font l’unanimité.
Dans quelques mois, les JO. La maire de Paris n’en est pas l’organisatrice. Evidence. Mais on a bien du mal à se projeter dans l’événement, d’une certaine manière. Paris n’est plus Paris, auraient dit certains. En tout cas, son image pourrait bien pâtir de ce qui en a été fait au fil des années.