En marge du Rallye Terre de Langres, en mode pause
Des bolides tout partout dans Langres, et sa campagne environnante : les passionnés de sport automobile sont venus entre amis ou en famille pour voir le spectacle. En s’accordant un moment pour se ressourcer. Ambiance.
« On a envie d’une glace… ». Avec son fiston Jules, qui a 7 ans, Elodie fond sur la buvette de l’esplanade du pôle assistance. Ils sont venus de Dijon pour voir le rallye Terre de Langres. « On arrive de la spéciale, on s’est pris plein de poussière ». Pas question de s’en plaindre, pour Elodie, c’est une heureuse surprise : « au Langres, d’habitude, il pleut… ». C’est en enclenchant le mode pause qu’on réalise qu’on a encore bien fait de ne pas rater le rendez-vous. Comme ici, à la buvette de l’ASA Langres, qui bénéficie du renfort bénévole de l’Auto cross chaumontais. Ici où l’on mouille la chemise depuis 6 h 30, samedi 23 juillet. Vers 15 h, cinquante kilos de frites ont été écoulés, trois fûts de bière, une dizaine de kilos de viande… « Ma femme est pilote ». Anthony n’est pas son seul supporter. « On se retrouve avec la Dom et Dilou, de Nancy, et qui ont vingt rallyes à leur actif, et des amis vosgiens ». Et puis, cette année, « c’est un rallye sans masque ». Bref, l’édition 2022 a tout pour plaire.
Le moteur du pilote repéré par Junior
« J’ai un petit peu les jetons, mais j’ai toute confiance dans le pilote ». Son épouse Marilyne l’attend façon Penelope, la patience tranquille. En présence de ses beaux-parents Guy et Eliane. On peut aussi appuyer sur le mode pause en petit comité. Sous leur tente à l’écart, il y a aussi la petite-fille Emma, avec sa copine Maxine et sa mère, une amie… et Junior, le chien. « Il est tout le temps avec son maître, alors il est de tous les rallyes ». Junior reconnaît le son du moteur de son bolide. Il a prévenu la famille qui loge au camping quand il est passé au pied des remparts, au niveau de la Tour Navarre. Guy lève les yeux de son téléphone mobile sur lequel il suit la course. « Je naviguais. Mais je ne vais pas en spéciale car je n’ai plus le c… dans l’auto ». Alors « ça ne (lui) dit plus rien ». Il préfère « surveiller le matériel » du duo Jean-Robert Nehr-Peter Clément formé par son fils et son voisin, copains depuis tout petits. « La voiture est à réparer ». Marilyne sursaute. « Rien de grave, ce sont les bougies ». Ce que le pilote, qui déboule, confirme : « ça le fait, ça le fait ».
« Nous tenons à une sécurité optimale »
« On comptait manger à la buvette ». RD 287, en direction du Fort de la Bonnelle, les spectateurs doivent se contenter de dévorer… le spectacle des yeux. De buvette, il n’y a finalement pas. Une autre fera aussi défaut à ceux qui prévoyaient d’y faire halte. « On a effectivement annulé des buvettes à la demande des autorités. On ne peut pas laisser faire n’importe quoi. Je remercie la préfecture, la sous-préfecture et la gendarmerie de ces décisions primordiales : nous tenons à une sécurité optimale ». Les documents qui en mentionnaient étaient en somme prévisionnels, expliquent la présidente de l’ASA Langres Maryse Thomas et le référent sécurité Jean-Christophe Oudin. Une autre buvette « a été reculée, à la demande de la gendarmerie. Qui indiquait, en milieu d’après-midi, « une chicane » -sortie de route qui avait envoyé une voiture dans une botte de paille- et un malaise dans le public. Dans l’ensemble, le premier jour de l’édition 2022 était très joyeux. Du moins, jusqu’à ce terrible accident, survenu en fin d’après-midi.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr