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En maître d’école – L’édito de Christophe Bonnefoy

Quoi de plus approprié, finalement, qu’une salle de classe pour faire œuvre de pédagogie ? Pédagogie. Le mot à la mode pour désigner la nécessaire explication de texte, lorsque les Français bloquent avec la réforme.

Sur la Syrie hier, Emmanuel Macron n’avait pas besoin de justification. L’utilisation avérée d’armes chimiques de la part de Bachar al Assad appelle une réponse ferme. Ici, c’est en chef des armées que le Président s’est exprimé.

Sur les autres sujets en revanche, c’est en maître d’école que le Président est venu tenter d’éteindre le début d’incendie social. Ferme… mais pédagogue, justement. Les cheminots ? «On ira jusqu’au bout, on ne peut pas agir aujourd’hui comme on agissait au temps de mon grand-père». Le domaine de la santé ? Les universités ? Les temps changent, le monde évolue et les réformes sont nécessaires pour s’adapter, elles porteront leurs fruits en temps voulu. Pour autant, les salariés de la SNCF, notamment, seront restés hermétiques à l’exercice de communication. Eux, comme d’autres, camperont sûrement sur leurs positions.

Bien que discrets sur le front social, ce sont peut-être les retraités qui espéraient le plus de l’intervention d’Emmanuel Macron. Ils auront été les plus déçus. Les “60 et plus” aspirent à une vie paisible après des décennies de labeur. Leur carrière est derrière eux. Ils auront seulement eu droit à un «merci» pour leurs efforts pas vraiment consentis. Et, forcément, opposeront au Président ce temps qui passe – trop rapidement -, qu’ils n’ont pas le pouvoir d’arrêter et dont ils aimeraient pouvoir profiter confortablement sans le perdre à attendre en vain des jours meilleurs. Ils accuseront le Président, pour le coup, de ne pas aller assez vite, quand d’autres lui reprochent son rythme d’enfer.

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