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En duplex depuis Bar-le-Duc

L’homme n’est pas en « présentiel », dans le box, mais en « distanciel », comme on dit aujourd’hui. Aucun rapport avec une crise sanitaire : si Osman Y. apparaît sur l’écran de la salle d’audience, c’est qu’il est en détention à la maison d’arrêt de Bar-le-Duc.

Il est calme. Loin de l’image du détenu « meneur » et « arrogant » dépeint par l’administration pénitentiaire. Loin des faits qui lui valent de comparaître ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Chaumont : détention de stupéfiants et, surtout, « résistance violente » envers six surveillants de la maison d’arrêt de Chaumont où il était incarcéré en raison d’une autre affaire.

Si l’homme est calme, il est précis également. « Excusez-moi, madame, mais les sept ans de prison, ce n’était pas pour trafic, mais pour incendie criminel ! », rectifie-t-il auprès de la présidente à l’énoncé de son passé judiciaire. Un casier extrêmement fourni : déjà 30 mentions de condamnations, alors qu’il n’a que 40 ans…

Supplément d’information 

Mais si le prévenu a fait savoir, par la voix de son avocate, qu’il ne niait pas la détention de stupéfiants, en revanche il l’a alertée sur des faits dont il aurait été victime et qui n’ont rien à voir avec ceux qui lui sont reprochés. Ce 17 avril, il dit avoir fait l’objet, de la part des surveillants, d’une fouille qui pourrait s’apparenter, selon son conseil, à des faits « d’agression sexuelle ».

Et la défense de s’étonner, en sollicitant un renvoi : où, dans le dossier, se trouve le rapport de la première infirmière ayant examiné son client ? Où est la procédure disciplinaire dont Osman Y. a fait l’objet ? Après délibération, le tribunal a estimé, en effet, que l’affaire méritait d’être éclaircie par un supplément d’information. L’audience a donc été renvoyée au 26 juin, avec maintien en détention, pour l’heure à Bar-le-Duc, du prévenu. Ce qui satisfait l’avocate qui ne souhaitait en aucun cas un placement à Chaumont.

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