En chemin avec un cheval sur la route d’Artagnan
En passant par la Champagne… avec des sabots chaussés, certes, mais non ferrés. C’est ainsi qu’Erik voit la randonnée sur la Route d’Artagnan par le Chemin de Madame, avec Hercule, son solide Franches-Montagnes de dix ans. La route, il en a fait un bout l’an passé, jusqu’à Bouillon, à la frontière belge sur la Semois.
Reparti du même point, cette fois, il compte bien faire le complément du trajet à raison d’une trentaine de kilomètres par jour sur une période de trois mois, jusqu’à Lupiac, village natal de d’Artagnan en Gascogne. Parti jeudi matin de Montcetz-l’Abbaye, dans la Marne, cet habitant de Bruges avait programmé depuis deux mois une étape à Droyes et est arrivé vers 16 h au Hameau des Granges, dans le gîte rural du “Petit Paysan” équipé pour l’accueil des chevaux, tenu par Jean-Paul et Sylvaine, la maire du village.
Hercule porte déjà une trentaine de kilos de bagages, alors le cavalier lui fait grâce d’une charge supplémentaire en marchant le plus souvent à ses côtés, déplorant l’absence de chemins cavaliers l’obligeant à suivre les routes bitumées dans notre région après avoir traversé les mornes plaines de la Champagne crayeuse. Avant de quitter le village à destination de Rizaucourt-Buchey, Erik a fait tamponner son carnet attestant des régions traversées pour authentifier son périple. Une rencontre sympathique pour les deux parties, les hôtes accueillants et l’hôte accueilli. Bonne route ou mieux, bons chemins.
De notre correspondant Philippe Pierson