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Saint-Dizier. En 2023, il faudra « recréer du lien avec les locataires »

Thierry Le Cossec, René Mariotte, Jean-Luc Amelon, Anne-France Brousmiche et Martine Artillon dans leur local situé immeuble Héronne.

LOGEMENT. Les élections des représentants des locataires de l’Office public de l’habitat ont eu lieu début décembre. Quatre membres de la Confédération nationale du logement ont été élus, siègeront au conseil d’administration de l’OPH et font le point avant la nouvelle année.

C’est le même son de cloche depuis 2014. La liste de la Confédération nationale du logement (CNL 52) était la seule en lice, à l’occasion des élections des représentants des locataires de l’Office public de l’habitat (OPH) de Saint-Dizier, qui se sont tenues début décembre. « Démocratiquement, ce n’est pas terrible d’être la seule liste. Il faut se demander pourquoi », s’interroge Jean-Luc Amelon, président de l’Association de défense des locataires de l’OPH, qui est composée à 100 % d’adhérents de la CNL.

Plus de proximité

Au total, la liste CNL a reçu 352 des 390 votes (lire notre encadré). Ainsi, quatre de leurs membres se retrouvent au sein du conseil d’administration de l’OPH.

Dès lors, le mot d’ordre pour l’année 2023 est de « recréer du lien avec les locataires », dixit Jean-Luc Amelon. Pour ce faire, « on va essayer de recréer une permanence qui se tiendrait une fois par mois et d’aller davantage à la rencontre des habitants pour mieux centraliser leurs demandes », ajoute ce dernier. Toutefois, elle n’aura pas lieu dans le local situé au bâtiment Heronne, qui fera l’objet de travaux en 2023, comme ceux qui ont débuté en face à Maldives.

Bilan et projections

Sur les problématiques de l’année, il est question de nuisances sonores causées par les travaux, entre bruits et poussières. « L’OPH avait offert un mois de loyer pour ces raisons-là à Ardennes et Morvan en 2021 », rappelle Jean-Luc Amelon, qui espère la même chose dans le futur pour les résidents impactés actuellement. L’association déplore la lenteur de certaines interventions à la suite d’incendies, comme à Aveyron où les travaux ne démarrent que deux ans après, et Reynel où les habitants sont restés quinze jours sans téléphone. De son côté, René Mariotte – grand spécialiste des chiffres et membre de la CNL – reste attentif à l’indice de référence « qui augmentera de 3,5 % en 2023 ». Ce qui signifie que les loyers de l’OPH prendront (au moins) la même hausse. Autre membre, Thierry Le Cossec surveille les problèmes de chauffage constatés à la résidence située aux numéros 77, 79 et 81 de la rue François 1er.

Pour finir sur une note positive, il y a plus de réactivité et de dialogue. Jean-Luc Amelon salue le travail de Cathy Michot, directrice du pôle relations clients, tandis que l’équipe rend hommage aux agents d’accueil qui font remonter les différents problèmes.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Le bureau de l’Association de défense des locataires de l’OPH. Président : Jean-Luc Amelon. Trésorière : Anne-France Brousmiche. Secrétaire : Martine Artillon. Membres : René Mariotte, Thierry Le Cossec et Dominique Pierret.

Faible participation

Un total de 390 votants pour 3 067 inscrits, soit un taux de participation de 12,72 %. Le chiffre interpelle. Plus faible que celui du bureau de vote Camus lors des départementales et régionales de 2021 qui n’était pourtant pas bien haut (14,72 %). « On le voit dans les élections en général, il y a un manque d’implication globale des citoyens », déplore Martine Artillon, secrétaire du bureau de l’Association de défense des locataires de l’OPH.

Toutefois, le phénomène n’est pas nouveau. Également membre de l’association, René Mariotte se souvient « il y a des années, il n’y avait eu que 600 votes pour 5 000 logements ». Le vieillissement et la paupérisation de la population, ainsi que quelques couacs au niveau des votes (flyers au lieu de bulletins, soucis informatiques) sont des arguments avancés pour justifier cette faible participation.

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