Immersion aux archives : En 2003, la canicule en fil rouge

EN IMMERSION DANS LES ARCHIVES (4). Notre plongée dans le passé s’achève ce vendredi par l’année 2003. Que retenaient les Bragards de leur mois d’août, il y a 20 ans ? La canicule, évidemment, mais pas uniquement. On évoque aussi les retombées du passage du Tour de France.

Après avoir épluché les archives des mois d’août 1923, 1973 et 1993, notre série s’achève en 2003. Il y a 20 ans, l’été sera l’un des plus chauds que l’on ait connu. Et au niveau local comme au national, les catastrophes s’enchaînent. Le 1^er août dans les colonnes du Journal de la Haute-Marne, la Une met en avant les seize soldats du feu haut-marnais qui viennent de partir en renfort dans le sud de la France, auprès de leurs homologues « épuisés par un combat incessant contre les flammes ».

Un pic à 41,4°C enregistré à Droyes

Tout le début du mois d’août, les incendies s’enchaînent à l’échelle du département : impressionnant feu à Fays (près de Wassy) avec 400 tonnes de paille brûlées. A Giey-sur-Aujon, un hangar agricole situé au centre du village est ravagé par les flammes. Le lendemain, deux importants incendies sont déclarés, l’un dans un corps de ferme à Arnancourt où 420 tonnes de fourrage sont détruites, l’autre à Vaudrémont avec des conséquences moindres.

La canicule prend rapidement le relais des feux en tous genres. Plusieurs jours y seront bien sûr consacrés, avec un dossier paru le 13 août avec un recul de dix jours sur cet événement qui traverse le département. La veille, un pic à 41,4°C a été enregistré à Droyes, dans le secteur de Montier-en-Der. Deux pages évoquent la situation générale, y compris dans les hôpitaux avec une parole donnée aux professionnels de santé et responsables d’Ehpad. Sont également évoqués l’interdiction de la pêche en première catégorie et les bons réflexes à adopter. En ce qui concerne Saint-Dizier, la qualité de l’air a été particulièrement scrutée avec les indicateurs d’Atmo Champagne-Ardenne, l’Association de surveillance de la qualité de l’air basée à Reims. On apprend que l’indice oscille depuis une dizaine de jours entre 6 et 8, soit entre “médiocre” et “mauvais”. Un indice qui grimpe dangereusement avec la canicule, dû à l’ozone.

Outre les fortes chaleurs, le 11 août 2003 dans nos colonnes, il est question d’un rapport public, tout juste sorti, sur l’impact commercial et touristique du passage du Tour de France un mois auparavant. La Grande boucle est passée par la cité avec deux arrivées. Outre l’impact médiatique (5 000 citations de Saint-Dizier dans la presse internationale), l’auteur du rapport, Xavier Louis, assure que le retour sur investissement est positif, avec potentiellement un gain dix fois supérieur au budget alloué à la manifestation. Pour l’anecdote, ce même rapport évoque le fait qu’il peut permettre à Saint-Dizier d’endiguer la confusion avec Saint-Dié et au Der d’accroitre sa notoriété.

En quête d’une troisième fleur

Un souci relevé néanmoins par le journaliste auteur du papier, Pierrre Vaillant : le Tour semble avoir grignoté le budget vacances des Bragards, l’été étant un peu terne en termes d’animations depuis le 10 juillet…

Le jour de la parution de cet article, le passage du jury des maisons fleuries sillonne la ville. Objectif, il y a 20 ans : décrocher une troisième fleur. Un objectif atteint quelques mois plus tard et une distinction que la municipalité conserve depuis deux décennies, comme l’a rappelé le jury lors de son dernier passage.

Le 22 août enfin, on parle dans les colonnes du Journal de la Haute-Marne de la saison réussie du Lac du Der. Celle des loisirs nautiques « a dépassé toutes les attentes et le bilan après trois mois d’activité pleine est plutôt favorable ». « On a eu un mois de juillet plutôt satisfaisant malgré la vidange décennale. On est dans la même continuité pour le mois d’août », constatait Thierry Cherrière, du Syndicat du Der. « La fréquentation des touristes est en augmentation de 10 à 15 % par rapport à l’année dernière », complétait-il.

N. F.

n.frise@jhm.fr