Emploi : l’exemple d’un restaurant qui cherche des bras vers Châteauvillain
Le secteur de l’hôtellerie-restauration cherche désespérément à recruter. L’exemple d’un établissement haut-marnais, situé sur l’aire d’autoroute de Châteauvillain, qui a une dizaine de postes à pourvoir.
Le service s’achève au Courtepaille de l’aire d’autoroute située à proximité de Châteauvillain. L’équipe range et nettoie la salle de restaurant. Idem en cuisine. Le responsable, Aurélien Caboux, supervise les opérations. Comme la plupart de ses confrères il cherche à recruter. « Normalement, nous devrions être 42, mais nous sommes 31 pour le restaurant et la boutique Paul », détaille-t-il. « Je cherche des responsables, des employés polyvalents de restauration, des serveuses, des grillardins… Nous cherchons du monde dans toutes les strates, y compris des managers », complète-t-il.
Faire avec
Il n’était pas forcément simple de recruter il y a deux ans, mais la situation s’est considérablement aggravée depuis les confinements successifs et les fermetures d’établissements. « Ça pose des problèmes avec une à deux personnes en moins par point de vente. Nous y arrivons, mais cela génère de la fatigue dans les équipes. Il faut être vigilant pour ne pas épuiser ceux qui travaillent », reprend Aurélien Caboux.
En quelques années, les exigences ont baissé au niveau du recrutement. « Ceux qui n’ont pas d’expérience peuvent être formés sur le tas », mentionne-t-il à titre indicatif.
Quant aux améliorations des conditions de travail envisagées hier matin à l’échelle nationale par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), Aurélien Caboux n’est pas sûr que cela pourra suffire à drainer de nouveaux candidats. « Nous avons déjà un treizième mois et nous avons un week-end par mois ! Ces mesures ne suffiront peut-être pas, mais elles permettraient peut-être de trouver deux salariés de plus… »
Des points positifs
Dans bien des restaurants, on table sur les sorties d’écoles hôtelières. Mais il faudra encore quelques mois de patience. « Nous attendions déjà cette année et nous n’avons pas eu beaucoup de candidats », note Aurélien Caboux qui regrette une désaffection pour les métiers de l’hôtellerie-restauration.
« Il y a pourtant plein de points positifs », reprend-il. « La relation client, c’est quelque chose de précieux pour ceux qui aiment le contact. » L’autre avantage pour motiver les candidatures est lié aux perspectives d’évolution. « C’est un secteur où l’on peut évoluer en interne », observe le jeune homme qui parle en connaissance de cause. Arrivé plongeur il y a près de dix ans, il a gravi les marches et est aujourd’hui directeur.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr