Émilie Poë, la nouvelle madame commerce de la ville de Chaumont
La Ville de Chaumont a une nouvelle manager de commerce en la personne d’Émilie Poë. Elle nous raconte son parcours et ses futurs projets.
Il y a du nouveau pour dynamiser la cité-préfecture. Émilie Poë, originaire de Marbéville, un village haut-marnais, est devenue en janvier dernier la nouvelle manager de commerce. Cette nouvelle venue de 30 ans ne partait pourtant pas pour exercer ce métier : « J’ai fait une licence en communication et marketing puis un certificat de spécialisation commercialisation des vins et œnotourisme. » Pourtant intéressée pour exercer son métier dans les vins et spiritueux, elle s’oriente dans diverses sociétés en tant que chargée de projet dans des agences de communication et de conseil.
« Cette mission me tient à cœur »
Elle est revenue en terre haut-marnaise en 2018 pour être chargée de missions au point accueil installation chez les Jeunes agriculteurs (JA). Une expérience longue de cinq ans qu’elle a quittée juste avant d’arriver à Chaumont. Une offre postée par la ville pour exercer le métier de « manager de commerce » a été publiée. Elle en a profité pour postuler : « Je suis passionnée par les relations humaines. Cette mission me tient à cœur, celle d’être le lien entre le commerce, la ville et le centre-ville ». Un rôle important qui est celui de dynamiser une ville moyenne de 22 000 habitants.
Les projets dont elle a la charge aux côtés de son équipe sont nombreux. « Chaumont est une petite ville, mais c’est un point fort. C’est un avantage pour créer du lien », selon la nouvelle arrivante. Anthony Kœnig, directeur de projet Cœur de ville, est lui aussi optimiste sur l’attrait de Chaumont. « Non, le centre-ville ne va pas mal, il y a de l’avenir », précise-t-il. Elle devra travailler en interaction avec de nombreux partenaires comme l’Union commerciale, industrielle et artisanale de Chaumont (UCIA), les chambres consulaires et le monde associatif.
Niveau commerce : peu de boulangeries et de pressings
Il faudra, par exemple, pallier le manque de boulangeries dans le cœur de ville. D’ici quelques jours, le dépôt de pain « Sam et Nico », rue Jules-Tréfousse fermera ses portes définitivement. En quelques années, c’est la quatrième à baisser le rideau. « On a un gros problème de boulangeries. Il suffit que le porteur de projet soit bon et il ferait un carton. On a de la demande pour du bon pain », précise la manager. Outre cela, les pressings, les boutiques de vêtements pour hommes et les salons de thé n’existent pas ou plus dans la ville. La nouvelle manager en a conscience et souhaite que de nouveaux entrepreneurs se mobilisent.
Pour le côté plus réjouissant, un marché de printemps verra le jour le 5 mai, il se déroulera aux halles. Un moment important pour valoriser les producteurs et décorer au mieux, avec de nombreuses fleurs, un lieu central du commerce local. La nouvelle manager a donc un beau défi devant elle, celui de rendre encore plus attractive une « petite » ville mais avec une grande ambition.
Julien Voirin