Elevage : le succès de la Simmental par l’exemple haut-marnais
La Haute-Marne et plus particulièrement le syndicat départemental de la race ont accueilli “Simmentals France” qui s’intéresse à son développement sur le territoire français. La journée s’est conclue par la visite du Gaec La Ferme du Val.
La Haute-Marne est le berceau de la race Simmental et, à juste titre, elle a été le lieu d’une réunion menée par la structure qui s’occupe de son développement. Et si, comme toutes les races bovines, ses effectifs baissent sur le département, au niveau national, le nombre d’insémination a encore progressé de 1,5 % en un an.
En Haute-Marne, tous les éleveurs Simmental ont une ou deux vaches issues du schéma de sélection et, aujourd’hui, le groupement de producteurs prend toute son importance. Annette Richard, présidente du syndicat, regrette que l’implantation partout en France soit ralentie par des surcoûts de 150 à 180 € en matière de transports. « Heureusement, le groupement a développé le marché à l’export ». Autre choix stratégique : l’introduction de veaux femelles dans les fermes par le réseau.
Cette réunion Simmental se termine toujours par la visite d’une exploitation. Cette année, direction Esnoms-au-Val, au Gaec La Ferme du Val. Il compte trois associés issus, en 2011, de trois fermes différentes. Damien Guichard, Yoann Joly et Yannick Prat s’adjoignent même les services de 3,2 salariés.
En 2011, les exploitants ont créé un atelier de transformation et, en 2018, alors que les fermes étaient encore sur les sites d’origine, un nouveau bâtiment est sorti de terre pour regrouper l’ensemble du cheptel. Cheptel qui se compose de 140 vaches laitières (80 Simmentals et 60 Montbéliardes à 7 628 kg de moyenne) et de 180 génisses de renouvellement. Les veaux mâles sont élevés à la poudre de lait pendant 85 jours et vendus à trois semaines.
Au niveau culture, 200 ha alternent entre soja, blé, maïs grain, orge d’hiver et de printemps et colza. Quant aux surfaces fourragères, sur 240 ha, elles se décomposent en 140 ha de prairies permanentes, 95 de prairies temporaires et 5 de méteil.
Au bout du compte, le Gaec produit un million de litres de lait par an qui part à la fromagerie Germain pour l’AOP Langres et Epoisses. 25 000 litres restent dans la ferme pour être transformés en yaourts, faisselles, crème ou lait entier. De plus, avec un taux protéique de 34,92 g/l, un taux butyreux de 40,02 g/l et des cellules particulièrement basses (98 000), le prix du lait s’envole à 438 €/1 000 l en 2019 (343 en prix de base, 65 en qualité et 30 en saisonnalité).
La réussite de l’exploitation s’explique par quelques spécificités comme le séchage en grange du foin avec une capacité de stockage de 500 tonnes, la qualité du lait produit, la mixité de la race qui permet de vendre des vaches de réforme de 384 kg en moyenne et la saisonnalité qui permet de répondre aux besoins de la laiterie. Aucun vêlage ne se produit en février ou mars mais ils sont déclenchés à partir du 15 juin.
Frédéric Thévenin
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