Electricité : un moment historique pour le syndicat départemental
Le Syndicat départemental d’énergie et de déchets (Sded 52) a signé vendredi 29 janvier un nouveau contrat de concession avec EDF et Enedis pour les 30 prochaines années. Objectif : construire une stratégie de long terme d’investissement sur le réseau. Financièrement, le Sded y gagne aussi.
Lors de son comité syndical qui a eu lieu jeudi 28 janvier à la salle des fêtes de Jonchery, en présence des délégués des communes adhérentes, le Sded a présenté le nouveau contrat de concession. Il est signé avec Enedis, le gestionnaire du réseau et EDF, fournisseur d’électricité. Il sera valable pour les 30 prochaines années. Il interrompt le contrat qui était en cours et qui avait été signé en 2000 pour 30 ans lui aussi. Il y a eu des possibilités de négociations suite à un accord national trouvé en 2017 entre la FNCCR (La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies), EDF, Enedis et France urbaine.
Y avait-il une opportunité à saisir en Haute-Marne ? « La question est devenue un objectif », a expliqué aux délégués, François-Xavier Deschervois, le directeur général du Sded 52. Il a ensuite expliqué les intérêts pour le Sded de renégocier et d’entériner ce nouveau contrat de concession. Son adoption a fait l’unanimité jeudi. Et c’est ainsi qu’il a pu être signé ce vendredi par Jean-Marc Fèvre, président du Sded, Jacques Dubruque, ancien directeur territorial d’Enedis en Haute-Marne (aujourd’hui au siège régional) et par Jérémie Baudou, directeur du développement territorial d’EDF en présence de Nathalie Goullin, directrice territoriale Aube-Haute-Marne, Olivier De La Chapelle, directeur régional d’Enedis et de Maurice Dartier, premier vice-président du Sded. Ancien de la « maison » (EDF), c’est lui qui a œuvré pour l’aboutissement de ce nouveau document.
Des investissements d’Enedis gravés dans le marbre
Pour le syndicat départemental, ce nouveau contrat de concession comporte des avantages. Citons les principaux. Sans entrer dans le détail des calculs, exercice réalisé jeudi par Xavier Deschervois, le Sded va y gagner financièrement grâce aux redevances. Gain minimum estimé pour la période 2021-2030 ? De l’ordre d’un million d’euros. Autre avantage de taille ? Le nouveau contrat « grave dans le marbre les investissements d’Enedis », a résumé Jean-Marc Fèvre.
Le gestionnaire du réseau s’engage à travers un schéma directeur des investissements pour les 30 prochaines années, « porté sur la sécurisation et la fiabilisation du réseau électrique. »
A plus court terme, les investissements portés par le concessionnaire, Enedis, vont faire l’objet d’un plan de quatre ans, soumis à l’approbation du syndicat. Pour le premier chapitre qui s’ouvre, Enedis s’engage ainsi à investir, d’ici 2024, 5,8 millions d’euros sur le réseau de distribution publique d’électricité.
À titre d’exemple : 3,5 km de “fils nus” (anciens réseaux devenus obsolètes) seront réduits par Enedis en secteur urbain tandis que 8 km seront traités par le syndicat dans les communes rurales. Autre exemple : il est question de la fiabilisation de 93,8 km du réseau haute tension aérien.