Électricité aux orientations budgétaires
À l’occasion du débat d’orientations budgétaires, jeudi 16 décembre 2021, majorité et oppositions se sont confrontées sur les chiffres et les ambitions pour la Ville. Entre petites phrases et critiques sur les projets, les élus de Langres ont eu du mal à se comprendre.
Premier temps fort avant le vote prochain du budget, les orientations budgétaires ont donné lieu à des passes d’arme entre majorité et oppositions, notamment le groupe Notre parti c’est Langres. Présentant les orientations pour le prochain exercice budgétaire souhaité par sa majorité, Anne Cardinal a expliqué vouloir « maintenir la qualité de vie tout en ayant une gestion économe des ressources ».
Exposant le fait d’axer ces orientations sur 3 objectifs (bien-vivre à Langres, accompagner la transition écologique et préserver l’environnement ainsi que piloter efficacement les ressources et miser sur les atouts du territoire), Anne Cardinal a indiqué son souhait de « stabiliser les taux sur le foncier même si l’on sait que les bases vont augmenter ». À plusieurs reprises durant le débat qui s’est fait en visioconférence, cette déclaration sur la fiscalité a suscité de nombreuses critiques de la part du groupe Notre parti c’est Langres.
Ainsi Sophie Delong a regretté « le fait que la Ville ait fait le choix de ne pas gommer la hausse des bases qui mécaniquement va peser sur les contribuables ». L’ancien maire a fustigé que la stabilité fiscale ne porte que sur les taux, « ce qui va coûter, comme vous l’avez dit Madame le maire, 70 000 € aux propriétaires fonciers ». De même le recours à l’emprunt pour réaliser les investissements a été pointé du doigt par l’opposition pour qui « on ne sait pas si cela sera soutenable. D’autant plus que, dans vos orientations, on ne trouve pas d’analyse sur les dépenses de fonctionnement futures ».
Un plan guide qui interroge
Elément phare des orientations budgétaires présentées jeudi 16 décembre lors du conseil, le plan guide a lui aussi amené moults réactions. Si la finalité de ce programme pluriannuel n’a pas été contestée, c’est surtout le fonctionnement de ce dispositif et ses contours qui ont interpellé, à l’instar de Monique Béchereau.
Répondant aux interrogations de l’élue d’opposition, Didier Jannaud a expliqué que « la méthodologie du plan sera affinée par le bureau d’études » qui va accompagner la Ville sur ce projet concernant les Quartiers-Neufs, la Citadelle mais aussi Blanchefontaine. Une localisation, certes importante, que Jean-Jacques Franc pour le groupe Notre parti c’est Langres aurait voulu encore plus large, « notamment avec un projet urbanistique en centre historique ».
L’un des autres points d’achoppement qui a largement été évoqué lors de la séance a porté sur l’ambition des projets. Tour à tour majorité et groupe d’opposition, notamment par la voix de Sophie Delong, se sont reprochés les actes passés ou leurs oppositions à certains projets. Une confrontation verbale qui n’a eu de cesse de revenir tout au long des débats. Ainsi les dossiers du groupe scolaire mais aussi de l’aménagement de la BSmat ont cristallisé les tensions, tout comme la hausse de la dette de plus d’1 M €. Un résultat qui a donné lieu à une énième bataille dialectique entre Sophie Delong et les membres de la majorité municipale.
Preuve que le débat n’était pas forcément clos pour tous, Jean-Jacques Franc qui souhaitait formuler une dernière remarque a vu sa demande être tuée dans l’œuf avec le lancement du vote sur la tenue de ces orientations budgétaires.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr
Des délais qui font débat
Avant que les échanges ne se portent sur les orientations budgétaires avec de nombreuses analyses de chiffres divergentes, les membres du conseil municipal avaient déjà eu matière à discussion au moment du vote du procès-verbal de la précédente séance de conseil. S’exprimant pour le groupe Notre parti, c’est Langres, Jean-Jacques Franc a, une nouvelle fois, regretté « l’envoi trop tardif des documents et notamment du procès verbal ». L’élu d’opposition s’est aussi ému de « la retranscription peu fidèle des débats de la séance du 30 septembre ». Répondant immédiatement, Anne Cardinal a souligné que « les agents font ce qu’ils peuvent, même s’il est vrai que les délais sont courts ». Membre du groupe Tous pour Langres, Bénédicte Chatel a pour sa part regretté que l’ordre du jour « soit envoyé aussi tardivement, surtout compte tenu du nombre de pages ». Soulignant que « nous faisons partie d’un collectif et qu’il faut avoir le temps d’étudier les documents », l’élue a pointé du doigt ce problème de timing. De son côté, Sophie Delong a questionné Anne Cardinal sur « son engagement d’envoyer les documents plus en amont », qu’elle aimerait voir se concrétiser.