Élections régionales : Brigitte Klinkert pour « un choc de décentralisation » dans le Grand Est
La ministre déléguée à l’insertion a pris la tête d’une liste aux Régionales soutenue par la majorité présidentielle et LREM. Vendredi 4 juin, elle était en Haute-Marne pour présenter son équipe et ses axes de campagne. Elle défend une Région plus décentralisée et plus proche des gens.
Brigitte Klinkert a passé la journée du 4 juin en Haute-Marne. Elle confie consacrer chaque journée à un département différent, «il ne reste que 16 jours», sourit-elle. Vendredi, elle a fait une pierre deux coups : à Ciné Quai à Saint-Dizier, elle a présenté ses huit colistiers haut-marnais conduits par l’élu bragard Laurent Daval. Elle a dévoilé les grands axes de sa campagne. Mais elle est aussi allée à la rencontre des habitants à Saint-Dizier, entrant dans quelques commerces puis à Montier-en-Der et enfin à Chaumont où elle avait rendez-vous au Point commun dans le quartier de la Rochotte.
« Une vraie liste d’union et de rassemblement »
La candidate se plaît à dire que ses équipes départementales ressemblent à la population de leurs territoires. En tout cas, ses huit colistiers haut-marnais ont chacun exprimé leur joie et fierté d’être sur la liste de l’ancienne présidente du conseil départemental du Haut-Rhin appelée au gouvernement depuis un peu moins d’un an. Elle porte aujourd’hui les couleurs de la majorité présidentielle, «nous avons une vraie liste d’union et de rassemblement avec des personnes qui viennent d’horizons très divers », indique-t-elle. Si le programme de la liste « La force de nos territoires » n’est pas encore connu dans le détail, Brigitte Klinkert en a dévoilé les grands axes.
La création d’un service de l’emploi et de l’insertion
«Priorité à la sortie de crise», dit-elle en annonçant la multiplication par deux des enveloppes allouées au plan de relance, «grâce à la mobilisation des crédits européens. » «Garder les emplois, en créer d’autres est une priorité», a ajouté Brigitte Klinkert annonçant la création d’un «vrai» service régional dédié à l’emploi et à l’insertion. Une autre de ses priorités sera de nouer des liens plus forts avec «nos voisins» que sont l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et le Luxembourg.
Une Région «trop jacobine»
Mais l’axe majeur de la campagne de la ministre de l’insertion est ce qu’elle appelle «un choc de décentralisation» pour le Grand Est, une Région qu’elle trouve trop technocratique, «jacobine» et trop éloignée des territoires des populations. Une Région qui, selon elle, «a gommé les identités.» Elle veut des conseillers régionaux mieux identifiés dans chaque département par les habitants et les acteurs économiques et veut donc créer «des commissions territorialisées pilotées par les élus régionaux et dotées de moyens financiers pour les projets des territoires. En matière de compétences aussi, elle veut faire bouger les lignes. «Si un Département, une agglo ou une ville en a besoin d’une, la Région la lui donnera. »N’est-ce pas le détricotage projeté de la Région Grand Est ? La candidate ne le formule pas ainsi mais promet, après la crise, une grande consultation citoyenne sur l’avenir de la Région.
C. C.