Elections présidentielles : la chasse aux signatures est ouverte
Pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle, il y a un obstacle à franchir : obtenir les sacro-saintes 500 signatures d’élus, notamment de maires. En échangeant avec ceux et celles qui, localement sont chargés de cette tâche, on se rend compte que ce n’est pas si simple.
Fin février, les dés seront jetés. On saura qui peut se présenter à l’élection présidentielle. Et dans les dernières semaines, traditionnellement, certains candidats ne masquent pas leurs difficultés pour collecter les 500 parrainages d’élus, les sacro-saintes 500 signatures qui ouvrent le droit à figurer sur la ligne de départ.
Dans un minimum de 30 départements
Par habitude, les candidats s’y prennent tôt. Ainsi, la chasse aux signatures à commencé ici aussi en Haute-Marne et ce, depuis des semaines relatent les maires. Les équipes des candidats au niveau national s’emploient à tâter le terrain. Mais c’est bien au niveau local que les militants prennent leur bâton de pèlerin. D’autant qu’un candidat doit obtenir ses signatures dans au minimum 30 départements différents. Il y a une semaine, les Insoumis de Haute-Marne, qui lançaient la campagne, ne s’attendaient pas à ce que la tâche soit aisée cette année.
A la disposition des maires
Pour l’instant, Gérard Mattera du Parti communiste français n’a eu que des contacts infructueux auprès des maires qu’il a sollicités. « Ils ne veulent pas s’engager politiquement. C’est regrettable. Notre candidat communiste, Fabien Roussel portent des sujets essentiels. Et je rappelle les conquis sociaux obtenus lorsque les communistes étaient au gouvernement », argumente le référent du PCF en Haute-Marne. Pour l’instant déçu, il ne baisse pas les bras et indique que « les maires peuvent me contacter s’ils veulent en discuter. » Bien souvent, les élus refusent de parrainer un candidat pour ne pas être stigmatisé politiquement et encore moins embarquer leur commune dans cette aventure.
Permettre à la démocratie de s’exprimer
La liste des parrainages étant rendue entièrement publique par le conseil constitutionnel s’avère être un frein. « Parrainer un candidat c’est permettre à la démocratie de s’exprimer », plaide Daniel Monnier des Insoumis. Frédéric Fabre, conseiller régional Rassemblement national, partage entièrement cette approche. D’où l’importance à ses yeux de bien expliquer la démarche aux nouveaux maires.
Pas si simple
« L’idée est bien de permettre le débat démocratique », ajoute celui qui va aller à la rencontre des maires de Haute-Marne. Car même si elle est candidate depuis plusieurs élections présidentielles, pour Marine Le Pen, trouver ses 500 parrainages ne semble pas couler de source. « C’est toujours difficile surtout en milieu rural », confirme Frédéric Fabre. Pour l’instant, Patrick Varney (Europe écologie les Verts) n’a pas encore démarché les élus pour son candidat Yannick Jadot. Mais le parti, au niveau régional, lui a bien demandé s’il acceptait d’être le délégué assigné à cette tâche pour la Haute-Marne car, lui a-t-il été précisé, « même si les formulaires officiels n’arrivent qu’en février, il est important de récolter des promesses des maintenant.
Taper aux portes des mairies
Nicole Samour pour le parti socialiste est confiante, « on sent un bonne dynamique », dit-elle. Néanmoins, sur le terrain, les responsables des sections locales vont aller taper aux portes des mairies pour tenter de recueillir des promesses de parrainage. « Nous sollicitons les sympathisants de gauche », précise Nicole Samour. Anne Hidalgo peut déjà compter sur le soutien d’une maire en Haute-Marne, une autre Anne… Cardinal. Elle confirmait en effet à notre consœur qu’en toute logique c’est à la maire de Paris qu’elle apporterait son soutien.
C. C.
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