Ehpad de Poissons : un lieu de vie convivial
Initié en 2015, le projet de reconstruction de l’Ehpad Legay-Colin aura mis six ans pour devenir réalité. Inauguré lundi 6 septembre, le nouvel établissement se veut moderne, fonctionnel et ouvert sur l’extérieur.
« Nous avons emménagé dans les nouveaux locaux en juillet 2019 mais nous ne pouvions pas faire l’inauguration car la démolition de l’ancien Ehpad restait à réaliser. » Dans son discours, la directrice a rappelé les impondérables, dont font partie les contraintes sanitaires, qui ont retardé l’achèvement de cette tranche de travaux. « Une partie des façades de l’ancien Ehpad et le pigeonnier sont conservés afin de poursuivre la continuité de l’espace urbain et fonctionne comme un filtre qui laisse entrevoir la présence du parc », a ajouté Viviane Etiennot-Pujol en laissant le soin à Bernard Adam d’expliquer son projet d’aménagement paysager du parvis et de ce qui reste des murs. Ce que le maire de Poissons a décrit plus tard dans son intervention.
Lumière naturelle
Comme ont pu s’en rendre compte les officiels et invités à l’inauguration (Le Journal de la Haute-Marne du 7 septembre), la lumière naturelle et le végétal ont été privilégiés pour en faire un lieu de vie dynamique et convivial. A noter encore que l’ensemble constitue un village avec des couloirs portant le nom des différentes communes du canton. Une raison à cela, plusieurs ont apporté leur contribution au financement des travaux dont le coût s’élève à plus de huit millions d’euros.
« Ce projet a été réalisé avec un souci de fonctionnalité indispensable pour créer des lieux de vie qui respectent la dignité des personnes mais aussi l’intégration dans le tissu de la ville », a conclu Viviane Etiennot-Pujol avant d’annoncer son départ à la retraite au terme d’une carrière de 42 ans dans la fonction publique hospitalière, dont neuf à l’Ehpad de Poissons.
Nicolas Lacroix a qualifié d’agréable ce nouveau bâtiment en soulignant qu’après Doulaincourt quelques jours plus tôt et un troisième quelques jours plus tard, le Conseil départemental a le souci du bien-être des résidants. Un avis partagé par Bruno Sido et Charles Guéné. En se réjouissant d’une participation collective au projet, les deux sénateurs haut-marnais ont souligné l’importance qu’ils attachent au développement de lieux de vie adaptés. Ils ont été rejoints par le sous-préfet de Saint-Dizier qui a eu le mot de la fin en précisant qu’il s’agissait d’un enjeu national.
De notre correspondant Hubert Guillemin
Un peu d’histoire
A l’origine, la maison de retraite de Poissons était la propriété de M. et Mme Legay-Colin qui ont légué par testament leur propriété à la commune de Poissons en 1909, à la condition d’y créer un hôpital-hospice civil. En attendant sa création, le conseil municipal a autorisé l’installation d’une “Ecole ménagère agricole”. Après la guerre, en 1920, l’école ménagère agricole ferme ses portes. On fait alors appel aux sœurs de la Providence de Langres pour prendre la direction du futur hôpital-hospice Legay-Colin. Fin 1920, les plans et devis établis par l’architecte De la Hougue sont approuvés par le conseil municipal. Ouvert en 1925, l’hôpital-hospice Legay-Colin comprenant seize lits : huit lits pour des “vieillards” (quatre hommes au premier étage et quatre femmes au rez-de-chaussée) et huit lits pour des malades dans la même disposition. Le personnel est religieux : quatre sœurs de la Providence. Plusieurs agrandissements ont ensuite permis d’augmenter la capacité d’accueil de l’établissement transformé en Maison de retraite, dans les années 90 à 63 résidants. La capacité est inchangée mais le personnel est passé à 45. Devenu Ehpad, l’établissement est une entreprise qui a fait vivre le village et est depuis longtemps le premier employeur de la commune.