Eglise : un ambon en bois pour remplacer l’ancien en métal
L’église de Suzannecourt a été construite au XIIe siècle. Donc à l’époque des Croisades au cours de laquelle le sire de Joinville avait répandu le culte de la Sainte-Croix dans les environs.
« On se passionnait alors pour ce bois sacré, lequel, disait-on, avait sauvé le monde », révèlent les archives de l’église. D’où le nom de Sainte-Croix qui lui a été donné.
De gros travaux financés par la commune ont certes été réalisés ces dernières années par des entreprises. Mais d’autres l’ont été par des bénévoles de l’association Sauvegarde du patrimoine. Il y a d’abord eu la rénovation du plafond au sol de la sacristie ainsi que la réparation des meubles.
Et tout dernièrement, la création d’un ambon pour remplacer l’ancien. Construit en métal avec trois pieds en fer à béton, celui-ci faisait figure d’étranger dans cette église.
Sachant qu’elle pouvait compter sur eux, Catherine Ehrhard a fait appel à Pierre Edot et Jean Barthélémy pour en construire un en bois.
Ce qu’ils ont fait avec des planches provenant d’un chêne abattu dans les Vosges lors d’une tempête. « Avant celle de 1999 », précise Pierre Edot en ajoutant que la construction de ce pupitre utilisé lors des offices pour les lectures, le chant du psaume, l’homélie et la prière universelle aura demandé, entre plan et fabrication, une semaine de travail.
« A noter que la tablette peut s’incliner à la demande », font remarquer les deux retraités de l’entreprise Ferry-Capitain en soulignant que, comme la crèche (qu’ils ont conçue), l’ensemble est entièrement chevillé, donc sans vis et démontable.
Présidente de Sauvegarde du patrimoine, Catherine Ehrhard a remercié Pierre Edot et Jean Barthélémy pour la qualité du travail réalisé. A gauche, l’ancien en métal.