Hôpitaux de Langres et Chaumont : “Egalité santé” investit le terrain
Les professionnels de santé de l’association “Egalité santé” ont une nouvelle fois pris sur leur temps arfin d’expliquer pourquoi le projet de construction de deux hôpitaux à Langres et à Chaumont est, selon eux, «un leurre». Ils étaient cette fois à Prauthoy, mardi 4 juillet à 20 h 30, à la salle des fêtes. Cette heure un peu tardive n’a pas permis de drainer un public plus important. On comptait dans la salle une vingtaine de personnes.
« Ce n’est pas Langres contre Chaumont, notre démarche est pour une offre de soins de qualité et non politique », martèlent les intervenants. « Quelle utilité d’avoir un hôpital neuf à Langres si c’est une coquille vide comme prévu ? Dans ces conditions, quel médecin voudra venir travailler ici sachant que se pose la question cruciale du remplacement des généralistes dont plusieurs vont partir en retraite d’ici quelques années ?»
Il est prévu que 110 millions financeront le nouvel hôpital de Chaumont et 30 celui de Langres, rien pour Bourbonne, « montants bien insuffisants pour deux hôpitaux neufs.» « L’hôpital de Langres fonctionnera a minima et il est illusoire de penser que Chaumont ou Dijon pourront absorber les patients ne pouvant être accueillis. Il restera 28 lits de médecine polyvalente, des consultations spécialisées, des hospitalisations de jour en addictologie ou diabétologie, des lits de soins de suite et de réadaptation, un service d’urgence Smur 24/24 », a rappelé l’association. « Mais à quoi sert un service d’urgence sans plateau technique sur place, sans médecins spécialistes sur place », se demandent les membres de l’association. “Egalité santé” défend, on le sait, un plateau technique (bloc opératoire, laboratoire) accessible à tous et non excentré à Chaumont, implanté à Rolampont. « On nous dit que notre projet n’est pas bon, déplorent les intervenants, mais il n’y a pas d’argument en face. Répondre “La préfecture, c’est Chaumont n’est pas entendable” ».
Le public était tout acquis à la cause défendue, ce qui a donné lieu à des prises de paroles parfois très véhémentes avec la question « que pouvons-nous faire ? ». Une cagnotte sur Hello Asso a été lancée car le tribunal administratif de Nancy a été saisi. C’est une procédure judiciaire lourde qui a un coût. Plus de 500 soignants de tous les ordres ont signé la charte et 6 000 personnes se sont opposées au projet de l’ARS. Une manifestation est prévue à Langres le 16 septembre. Elle est en attente d’une autorisation de la municipalité.