Egalité filles garçons
Courrier des lecteurs
Lors d’une promenade dans la ville, Catherine Maillot s’est livrée à une réflexion sur l’évolution de l’égalité entre les filles et les garçons ces dernières décennies.
Le 14 décembre 2022, nous sommes en alerte météo orange ! Le temps est à la neige, sol glissant, brouillard, verglas et température glaciale…
L’après-midi je sors malgré tout faire ma promenade de santé quotidienne ! Marcher à pieds, bien couverte et bien chaussée est un régal pour moi !
Je ne rencontre évidemment personne, même pas de voitures ! Pas âme qui vive ! Juste des poubelles… et un chat tigré que j’ai longuement caressé, sur son insistance !
Durant une heure trente, j’ai sillonné le Nord de Chaumont.
A soixante-dix ans passés, je me suis alors demandée, pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu prends le risque de tomber, de glisser ou d’attraper froid ? Alors me sont revenues en tête, mes années de cours complémentaires au CEG de Bourbonne-les-Bains de ma 6e à ma 3e (années 1965/1968).
A l’époque, l’établissement comportait deux cours de récréation distinctes, une pour les filles, la plus éloignée, une pour les garçons.
Dans les classes, nous étions séparés par des allées de filles, et des allées de garçons et les professeurs interrogeaient, il me semble encore aujourd’hui, beaucoup plus les collégiens !
Les dortoirs, étaient aux antipodes de l’établissement, les garçons au plus proche, encore…
Mais le plus dur, pour nous les filles, était la promenade préprandiale du midi. En effet, de 12h à 13h, tous les jours et quel que soit le temps, nous faisions une marche de 12.6km, Bourbonne-les-Bains, Serqueux, A/R.
Pendant ce temps-là, les garçons occupaient le réfectoire pour le repas de midi.
Nous les filles, n’avions le droit de manger qu’à 13h…
La direction du collège de l’époque considérait que c’était « la norme », les garçons avaient plus faim et plus besoin de manger en premier que les filles ! Je me rappelle aujourd’hui encore avoir pleuré « intérieurement » de faim, de froid, de soif et de fatigue ! Ça a duré quatre ans ! Mais je me dis aujourd’hui, que cette endurance quotidienne à la marche, m’a peut-être apportée une meilleure santé !
Et quoi dire, en cette période de Coupe du monde de foot, de l’interdiction formelle faite aux filles de toucher à un ballon de foot, d’échanger avec des garçons, une partie de jeu de football, impossible et interdit et pourtant combien j’en ai rêvé de jouer au foot !
Quand je compare aujourd’hui, le collège d’hier et celui de mes petits-enfants, je reconnais que ça a bien changé et que l’égalité filles/garçons a bien progressé.
Et pour conclure, notons que ma petite-fille est en quatrième, section sport-foot dans l’enseignement général !
Espérons que la Coupe du monde sera française en cette année 2022 !