Égalité femmes – hommes : on s’y met vraiment ?
Du lundi 4 au vendredi 8 mars, le Centre socioculturel organise une batterie d’animations, pour la Semaine de l’égalité. L’objectif est clair : faire prendre conscience à un maximum de Bragards, dès le plus jeune âge, que les sexes doivent être égaux.
C’est tout sauf un détail du calendrier. Pendant cinq jours, à compter du 4 mars, le Centre socioculturel relance la Semaine de l’égalité, avec comme point d’orgue vendredi 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes. Au programme, de très nombreuses animations, allant d’une randonnée de l’égalité à une projection-débat du documentaire “Je vous salue salope” en passant par un atelier esthétique, une représentation de la pièce de théâtre “Antoinette” ou… des cours d’étirement.
Un pêle-mêle d’activités ayant un seul but, insister sur la nécessaire égalité entre femmes et hommes. « On ne masque aucune différence. Les violences sexistes, les violences conjugales, les inégalités socio-professionnelles… », liste Mokhtar Kahlal, adjoint à la Vie associative, en charge de la présentation du projet porté par le Centre socioculturel (CSC) bragard, lundi 19 février.
Déconstruire les préjugés
« Nous voulons réussir à sensibiliser un maximum de personnes. C’est difficile de faire venir les hommes dans ce genre de situation, ils ne se sentent pas concernés ou estiment en faire assez de leur côté », poursuit Alexandre Zeien, responsable du CSC. Important, donc, de rappeler que les ateliers sont ouverts à tous et toutes, indifféremment de son sexe. « Lorsqu’on parle d’ateliers cuisine au CSC, dans ma tête, je ne vois que des femmes. Ce sont ces représentations-là qu’il faut combattre », exprime Mokhtar Kahlal, faisant montre d’une belle introspection.
Les jeunes sont aussi visés, et deux ateliers leur sont particulièrement destinés. Parmi eux, lundi 4 mars de 14 h à 16 h, un rendez-vous est spécifiquement destiné aux adolescents, et cherchera à déconstruire les stéréotypes sur les métiers. « Nous faisons ce travail toute l’année avec les groupes d’ados. Souvent, des garçons ne se voient pas coiffeurs, ou des filles bloquent sur certains métiers qui ne seraient pas destinés aux femmes », illustre Alexandre Zeien.
L’égalité, c’est pour bientôt ?
Alors que le motif sexiste est devenu la principale source de discrimination pour les femmes, devant les origines, et que 22 % d’entre elles se sentent discriminées, selon une étude de l’Insee parue en 2022, la Semaine de l’égalité, est forcément bienvenue. D’ailleurs, ils sont deux hommes pour la présenter. « Les femmes sont encore en train de travailler sur le projet, le timing est très serré », justifie Mokhtar Kahlal. Nous ne serions décidément rien sans elles.
Dorian Lacour
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