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Egalité entre filles et garçons : du théâtre pour en parler

Chaque pièce a été suivie d’un échange avec les collégiens.

Mardi 9 avril, la compagnie troyenne Théâtr’âme a fait le déplacement à la salle des fêtes, pour une représentation destinée aux élèves de 5e, 4e et 3e du collège. Au programme : une pièce en trois actes, plus précisément en trois scénarii traitant des discriminations sexistes. Un spectacle d’utilité publique.

Depuis 2006, la compagnie Théâtr’âme sillonne les établissements de la région pour sensibiliser la jeunesse à la question des discriminations entre filles et garçons. Ce partenariat avec le rectorat de Reims s’inscrit dans le cadre des actions de prévention en milieu scolaire consécutives au plan de lutte contre les violences faites aux femmes. Rien de mieux, en effet, que de s’interroger sur l’exercice du droit au féminin en voyant se jouer sur scène des situations de machisme ordinaire. Des situations parfois burlesques mais qui font avant tout réfléchir. Les trois histoires proposées, écrites et mises en scène par Evelyne Loew et Danièle Israël, ont été choisies par les professeurs du collège parmi une liste de sept scénarii. A l’issue de chacun d’eux, les 12-15 ans ont été invités à exprimer leurs ressentis et à donner un titre à la pièce, lors d’une discussion animée par la metteure en scène. Dans “Partie nulle”, le personnage incarné par Jimmy Lemos, Romain, est un joueur de tennis sexiste, plein de préjugés, qui considère que sa partenaire de jeu n’est pas à la hauteur du fait même de son statut de femme. Mais la joueuse ne se laissera pas faire, prouvant avec sa répartie qu’elle est son égale. Lors de l’échange qui a suivi, le mot “macho” a été lâché : « Un macho », a dit un collégien, « c’est : l’homme va au travail, la femme fait la cuisine et s’occupe des gosses ». Dans le deuxième scénario, intitulé “Histoires de fringues”, les élèves ont été amenés à s’interroger sur les codes vestimentaires, et plus précisément sur la liberté qu’ont les femmes et les filles de s’habiller comme elles le souhaitent. Dans le dernier scénario enfin, il a été question de l’évolution du droit des femmes, à travers le témoignage filmé de Marcelle Geoffroy (incarnée par Charline Voinet), une dame extrêmement âgée, qui a connu les deux guerres. Elle a raconté à la caméra et aux collégiens son parcours. Les élèves ont même eu le droit de l’interroger. L’occasion de revenir sur les avancées sociales qui ont ponctué le XXe siècle, depuis le divorce par consentement mutuel jusqu’au droit de travailler sans demander l’autorisation à son mari. En 1971, on comptait autant de filles que de garçons dans l’enseignement supérieur. Ce n’était pas le cas au siècle précédent. A la fin du spectacle, l’un des comédiens a distribué la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen aux collégiens. Cette intervention a été organisée par la référente culture du collège, Mme Fernandes. Elle entre dans le cadre du Peac (Projet d’éducation artistique et culturelle) de chaque élève.

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