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Education : « L’environnement est un point crucial pour nous »

Jean-Charles Riber est l’architecte en charge de la future école de la Rochotte. Avec son cabinet « Ajeance », il travaille depuis plusieurs mois sur ce projet ambitieux pour la ville autant d’un point de vue environnemental qu’éducatif. Interview.

Lors du dernier conseil municipal du 19 novembre, les premiers plans de la future école de la Rochotte ont été présentés aux habitants. Dans notre édition du 1er décembre, le JHM relatait la réunion publique du 30 novembre où plusieurs élus de la Ville et le cabinet d’architecture « Ajeance » ont échangé avec les riverains du quartier de la Rochotte. Jean-Charles Riber, architecte, était présent.

Le Journal de la Haute Marne : Vous avez des locaux à Paris et votre siège se trouve à Sélestat dans le Bas-Rhin. Est-ce la première fois que vous travaillez dans la Haute-Marne ?
Jean-Charles Riber : En effet, c’est notre premier chantier dans le département, mais nous œuvrons dans tout le Grand Est, jusque dans le département de l’Ain. Nous avons un secteur assez vaste avec des projets sur Nancy et Paris.

JHM : Est-ce votre première expérience dans la création d’une structure scolaire ?
J.-C. R. : Au contraire, nous en avons plusieurs avec des performances environnementaux et pédagogiques. Nous sommes en pleine création d’un gros groupe scolaire à Paris semblable à ce que nous préparons pour Chaumont. Je pense que c’est d’ailleurs cela qui a fait la différence dans notre candidature lors de l’appel à projet.

JHM : Ressentez-vous une pression particulière sur ce projet ?
J.-C. R. : Non pas du tout, c’est plus de la motivation, car les enjeux sont importants. Nous nous donnons les moyens de faire du bon travail. Cette motivation apporte une bonne pression à mon sens.

JHM : Quelle sera la particularité de cette école ?
J.-C. R. : Il y en a plusieurs. L’environnement est un point crucial pour nous et c’était stipulé clairement dans le cahier des charges de la Ville de Chaumont. Alors nous travaillons sur divers matériaux pour répondre aux attentes de la municipalité. Cette école veut aller le plus loin possible sur la question environnementale, mais aussi offrir une pédagogie qui sera en avance sur son temps. Nous parlons d’espaces scolaires et plus de salles de classe, car certaines matières pourront se faire à l’extérieur, dans la cour du bâtiment. Notre priorité, également, est la sécurité des écoliers, quand les parents déposeront leurs enfants, il n’y aura pas de croisement avec les voitures, car une zone de dépose minute sera créée.

JHM : Vous expliquez que l’environnement est important dans ce projet. En quoi exactement ?
J.-C. R. : Nous utiliserons des composants qui seront le moins impactant possible sur le bilan carbone, que l’on qualifie de biosourcé. Nous voulons remettre en valeur l’usage de la pierre. Faire dialoguer le patrimoine avec la modernité, mais aussi avec le graphisme. Nous installerons des enveloppes thermiques spécifiques, avec de la laine de bois, de la laine de cellulose, mais aussi un isolant en mousse de verre recyclé. Ce sont des produits indispensables aujourd’hui dans la construction de bâtiments, surtout pour une école. Cela permet de réduire considérablement la consommation énergétique et nous ne voulons pas que la nouvelle école soit énergivore.

JHM : Chaumont est considérée comme la ville du graphisme. Comment avez-vous inclus cette dimension à votre travail ?
J.-C. R. : Nous avons fait appel aux élèves du BTS Design graphique du lycée Charles-de-Gaulle. Ils réaliseront la signalétique dans l’établissement. Ils sont une force de proposition importante. Notre objectif était de mettre en avant cette formation.

JHM : Pendant la réunion publique du 30 novembre, certaines personnes se demandaient pourquoi ne pas mettre des panneaux photovoltaïques…
J.-C. R. : Tout simplement parce qu’ils permettent de produire de l’énergie, mais pas de limiter la production de celle-ci. Alors nous avons décidé de ne pas en mettre, du moins pour l’instant, plusieurs phases d’études sont en cours actuellement.

JHM : Lesquelles ?
J.-C. R. : Nous connaissons le projet dans les grandes lignes, mais le parcours est encore jalonné de plusieurs réunions de travail avec Canopé, l’Education nationale et nos autres partenaires. Les plans définitifs de l’école sont prévus pour le deuxième trimestre 2022.

JHM : Votre agence a fait appel à deux autres structures dans le cadre de cette nouvelle école, pourquoi ?
J.-C. R. : En effet, nous avons sollicité « Les Ateliers D-From » de Thomas Weulersse et l’agence « LAP’S », de Félicien Lesec, car ils apportent un plus aux idées que nous avons pour cette école. Thomas Weulersse est également architecte et nous partageons des connaissances dans le domaine de la création de structures pédagogiques. Félicien Lesec est concepteur paysagiste, il s’occupe de la partie extérieure de l’école, car nous voulons qu’elle soit bien reçue par les riverains. C’est un travail complémentaire pour aller le plus loin possible dans ce projet environnemental et pédagogique.

Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr

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