D’autres combattants
Le réchauffement climatique serait la source des gigantesques incendies qui dévastent les forêts du sud de l’Europe. La thèse est plus que probable si l’on en croit les experts patentés. En attendant, les faits sont là : plus de 7 000 hectares détruits en Gironde, plus de 15 000 hectares dans l’ensemble du pays. Notre pays n’a pas le privilège de cette agression par le feu. En Angleterre, on n’a jamais connu pareille canicule mortifère. Mais derrière les explications et les chiffres il y a les hommes et les femmes qui combattent le feu. Des combattants de la vie car sauver un arbre revient à préserver un capital irremplaçable. Celui qui nous apporte l’oxygène. Celui qui permet à une ribambelle d’êtres vivants de poursuivre leur existence dans le ballet incomparable des cycles de vie.
Pour une fois, il y a unanimité pour soutenir nos pompiers, qu’ils soient professionnels ou volontaires. C’est si rare que le phénomène mérite d’être souligné. On peut estimer à bon droit que les soutiens financiers seront là pour empêcher les flammes d’engloutir nos forêts et, parfois, nos habitations.
Les riverains des forêts de pins ne sont pas les seuls concernés. Nous le sommes tous. Un rappel brûlant de notre humaine condition. Cette fois-ci, c’est la chaleur et la sécheresse qui nous présentent l’addition. Demain, ce seront, peut-être des pluies torrentielles et des inondations indomptables. L’eau, cet allié incomparable pour faire reculer et vaincre les incendies peut devenir en un clin d’œil un ennemi aussi redoutable. Mais dans un cas, comme dans l’autre, la question climatique, et pas seulement météorologique, devient essentielle. Elle le sera pour longtemps.
Patrice Chabanet